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La Rencontre De 4 Continents. Maroc 2012.


nightflyer

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Sur cette photo, on peut voir que Pat qui a l'habitude de se coucher à 21h00 a l'air pas mal 'faite'

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Par contre sur celle-ci, il a l'air d'avoir abusé du rosé! :-D :grin: :-D

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Oui, Stou, obesrvation très petinente, Pat à l'acool joyeux... Qu'est ce qu'il nous à fait rire dans ce voyage, notre budget Pastis et rosé à explosé mais on a bien rigolé!(une chance notre Pat est pas un fan du Monbazillac, on les descendu assez vite pareil les 2 qu'on avait en stock!). Par contre une fois en position horizontale, il met la switch à off en 2 secondes et se réveille pareil. Nous autres on était plutôt le contraire au réveil, petite vitesse et grand doucement!

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La fameuse perte de roue à 1 kilomètre du départ, on voit un peu de dégats sur le plastique en arrière :

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Du coup pendant deux semaines, Jo est devenu paranoïaque et à chaque arrêt de plus de 10 minutes il vérifiait si les 4 roues étaient bien serrées!!!!

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La fameuse perte de roue à 1 kilomètre du départ, on voit un peu de dégats sur le plastique en arrière :

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Comment ca se fait que le disque de frein pende avec l'etrier ?

Demontage pour verif que tout va bien ? ou bien auto-demontage (car tenu par la roue) et c'est juste la durite du frein qui l'a maintenu ! ?

Une connaissance avait connu un probleme similaire (a une epoque heureusement révolu ou des gang d,ecolos extremistes et stupides s'amusaient a desserrer les roues des SUV en ville) et il avait boussillé un disque

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Je l'ignore Eric, il faudrait que Pat réponde à cette question, je n'étais pas là lors de l'incident en question. J'ai emprunté la photo à Muriel...

 

Comment ca se fait que le disque de frein pende avec l'etrier ?

Demontage pour verif que tout va bien ? ou bien auto-demontage (car tenu par la roue) et c'est juste la durite du frein qui l'a maintenu ! ?

Une connaissance avait connu un probleme similaire (a une epoque heureusement révolu ou des gang d,ecolos extremistes et stupides s'amusaient a desserrer les roues des SUV en ville) et il avait boussillé un disque

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@Pat the bouc:

On a fait un diner improviser ici sur une plage de Madagascar et kossé que je vois pas: notre hôte avait apporter du paté hénaf!

Rien d'extraordinaire, mais j'ai bien rit quand j'ai vue ça!

Mais avec un peu de moutarde de dijon, le paté de jambon est assez excellent.. surtout quand tu vois la mer d'un coté et que tu mange le poisson cuit sur le feu avec tes doigts!

 

Si un jours je refait une expédition du genre, le paté hénaf va assurément faire partie de la bouffe, ne serais-ce que pour me rappeler ce moment!

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La journée allait être un peu différente aujourd’hui. Nous ne suivions pas le road book pour une fois mais nous nous donnions rendez-vous à un point défini, à chaque équipe de trouver sa propre route. On avait aussi au programme notre première vraie rencontre avec la sable, plus de caillou, le vrai sable qu’on voit dans les films du rallye dont j’ai oublié le nom (pas sûr Bandit que ce soit les Pharaons, ça ne me dit rien!). Pour une fois nous sommes partis assez tôt, la tente berbère n’était fermée que de 3 côtés et le soleil levant nous forçait hors de nos sacs de couchage de bonne heure. Certains ayant un peu mal aux cheveux des suites de l’anniversaire de la veille. :wacko:

Weird de se réveiller en réalisant qu'on a dormi à côté d'une chèvre évidée qui va finir en outre! em0300

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Nous commencions par une petite section de route facile puis des pistes roulantes similaires à la veille qui nous amenaient vers le très fameux erg Chebbi. Grand bac à sable avec juste à côté la non moins célèbre Merzouga, passage obligé de tous les rallyes et notre destination (ratée pour changer!) de la veille.

Notre rencontre avec l’erg fut plutôt joyeuse et nous jouâmes un peu dans le sable comme des enfants jouent avec leurs nouveaux jeux le matin de noël, le grand amour n’allait pas durer toute la journée d’ici le soir en aurait plein nos bottes de cette journée dans le bac à sable. em4000

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Un troupeau de dromadaires... heu! Ha ben non, c'est Pat...

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Tellement léger, on dirait qu'il vole sur le sable!

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Pas facile de trvouer un arbre dans les désert quand tu en as besoin! em0400

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Je vais la laisser se reposer un peu la moto, là...

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Après avoir parlé avec quelques guides de tours en 4X4, nous avons décidés de faire le côté de l’erg opposé à Merzouga, nous ne verrions pas la ville mais nous aurions droit à des pistes ménageant des passages de sable et de reg ainsi que des oueds asséchés pas trop difficiles.

 

Si j'en crois la carte...

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...c'est certain c'est par là!

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Moi je pense que c'est plutôt par là...

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Vous faites chier les gars!

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-Dis Pat? on est perdus hein?

-Mais, non Radu, mais non!

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Le contournement par cette face inédite pour Didier qui n’avait fait que l’autre bord a été plus longue que prévue et quand nous avons débouché dans un petit village de l’autre côté nous avons été abordé par un jeune à mobylette. Il est guide et avec sa mobylette se proposait de nous amener à notre destination moyennant finance. Nous déclinions son offre et il nous indiquait gentiment que nous avions 3 choix à partir du village. Une piste avec beaucoup de fech-fech (cette saloperie de sable, fin comme de la farine, qui est difficile à déceler et vous plante n’importe quel véhicule dans des profondeurs abyssales) et très difficile. Une autre plus facile qui passe de l’autre côté de la chaine de montagne et la dernière, la plus roulante par contre est utilisé par les camions qui minent la montagne et en sortent des tonnes de minerais. Le choix est évident on va prendre la seconde, sauf que comme d’habitude une piste c’est un ensemble de tracks plus ou moins marquées qui se croisent et s’entrecroisent et parfois il suffit de se trouver sur la mauvaise pour se retrouver là où un veut vraiment pas aller! Bref, vous l’aurez deviné on a perdus pas mal de temps cet après-midi-là pour faire changement. em0300 em0300 em0300

Le jeune avait aussi un scoop pour nous :

-«vous seriez pas les motos qui voyagent avec un Patrol et un Discovery»

-«Heu! Peut-être pourquoi?»

-«ils sont passé ici il y a moins d’une heure, ils ont pris la piste du milieu»

Notre choix aussi, passé l’erg par Merzouga avait été plus rapide en revanche. Allez! on fonce on va bien les rattraper. Après avoir traversé le village 3 fois et fait demi-tour autant de fois sous le regard dédaigneux de notre jeune on finit par prendre la bonne piste. En manquant un point de repère évident laissé par nos amis qui avait fait leur pause du midi juste là (Bytor va apprécier!) big_smile

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Plusieurs fois nous divergeons d’opinion sur la route à suivre. Coupant au besoin entre les différentes tracks pour en retrouver une plus passagère. Didier nous a refait le coup du gars qui roule sans regarder derrière et on l’a attendu un bon 10 minutes cette fois-ci.

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Nous avons réussi à suivre les traces des 4x4 un bout, mais la piste était parfois trop large et utilisée pour les suivre, même pour notre scout indien Pat, qui habite pourtant pas loin de le réserve de Kahnawake, c’est dire si ses sens sont affutés.

Cette région est vraiment proche de la frontière algérienne et nous naviguions proche du no man’s land entre les deux pays. Nous en sommes certains car nous passons de nombreux forts militaires occupés à chaque fois par un petit groupe de soldats, nous les verrons de bien plus près le lendemain, ces militaires. En début d’après-midi nous mangeons au pied d’un de ces forts justement, dans un village abandonné. Des milliers de marocains ont été déplacés par le gouvernement lors du conflit entre les deux voisins et cette zone tampon est pour nous la scène de multiple découverte similaires. L’ambiance est un peu irréelle. Le silence est absolu et nous cherchons l’ombre rare dans ce coin de pays pour nous faire notre petit pique-nique pâté, sardines, maquereaux et riz au lait. Exploit applaudi de Didier qui nous fait un feu sans briquet avec quelques brindilles pour nous faire un thé. Le vrai marocain, quoi!

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-C'est terrible, j'ai une moto rouge!!!!

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Ce matin le pâté Henaff n'a pas l'air si méchant mais quand tu en manges tout les jours sur une longue période avec du pain sec ça " ecoeure " un peu.

Pour la roue du Patrol nous étions au garage sur cette photo et avons enlevé le disque pour changer un " stud " qui,avait brise lors de notre mésaventure.

Bytor c'est bien nous aurons d'autres souvenirs en commun,mais le gâteau de Ridaventure lors de la ride à Bytor en est un beaucoup plus mémorable.

 

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Comment on fait pour "aimer" un sujet au complet plutôt qu'un post en particulier...?

 

Bravo, bravo, bravo, j'aime!

 

 

Très bien dit mon JF!

 

Tout simplement incroyable!

 

Récits et photos hallucinants.......

 

TOUTE UNE AVENTURE!!

 

MERCI!!!!!!!!!!

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Bytor c'est bien nous aurons d'autres souvenirs en commun,mais le gâteau de Ridaventure lors de la ride à Bytor en est un beaucoup plus mémorable.

Hahaha!!! Elle est bonne!!

Cette année, il sera fait avec de la vanille de Madagascar, promis!

J'ai deux gros sac de gousse fraîchement acheter ce matin! :mrgreen: :mrgreen: :mrgreen:

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Je vois pas les photos ce soir :( ???

 

 

Mais super récit :)

Si tu n'est pas "connecté", tu ne vois pas les photos qui sont hebergées par le frum (seulement les liens externes)

 

 

Bon, je me repete... superbe, drole, donne envie... ca devient lassant ! em3600 em3600 em3600

 

Quand est-ce qu'on voit le fillm..(J'ai vu des gopro)?

 

En attendant, ce n'est pas encore fini, on attends la suite.

 

PS: la chévre a perdu la tete!

PS2: L'Af'Twin est une moto qui me faisait envie... elle est toujours aussi belle

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Je vois que le mou vous a fait la vie dure....Je déteste le mou !!! em4200

à ce moment là on était pas encore dégouté du mou, par contre le reste de la journée allait nous en servir du mou de chez mou qui allait nous fatigués tous...

TOUTE UNE AVENTURE!!

 

MERCI!!!!!!!!!!

Merci Tonneau,très flatté de t'avoir comme lecteur em3600

Quand est-ce qu'on voit le fillm..(J'ai vu des gopro)?

 

 

PS2: L'Af'Twin est une moto qui me faisait envie... elle est toujours aussi belle

hmmmmm! je me demandais si quelqu'un remarquerait que nous avions des GoPro. Disons que je l'ai acheté pour ce voyage la caméra et à part quelque essais dans des rides et courses de vélo de montagne, je ne suis pas un champion du montage vidéo, pour utiliser un euphémisme. Écrire ce récit et trier les photos (et les diminuer de tailles etc) me prends déjà pas mal de temps. Je me garde le montage d'un film comme projet pour l'hiver. :mrgreen:

 

L'AT est une moto fantastique, mais de base elle souffre de suspension ridiculement inadapté au hors route. La différence entre la mienne et celle de Pat qui est pas mal modifée au niveau amortisseurs est incroyable, Pat qui a roulé avec ma moto dans le sable peux en témoigner, c'est de la marde! em0300 C'est un projet pour l.hiver que j'ai confié à Jo, upgrader mes suspensions the_devil

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Nourri et un peu reposé nous sommes repartis le cœur léger dans ces paysages de rêves. Encore aujourd’hui je revois les photos et je ne peux m’empêcher de penser à la chance que nous avons eu de faire ce voyage et qu’il se soit en plus dérouler dans les conditions que nous avons connues avec des rencontres exceptionnelles et qu’en plus notre groupe ait bien fonctionné ensemble.

Bref l’après-midi a été assez fatiguant, on roulait sur de la piste étroite mais au fond dur, entourés de dunes de sable allant du blanc pâle au jaune bouton d’or, quand soudain sans préavis ta roue avant bêchait, le guidon branlait de droite à gauche, la vitesse tombait et si par malheur tu tombais dans la trace de quelqu’un d’autre t’étais faite. D’un coup ton cœur battait deux fois plus vite, tu jonglais à la limite de la perte de contrôle, une sueur malsaine coulait de ton front (comme si on ne transpirait pas assez déjà!), inconsciemment tu regardais 10 cm en avant de ta roue et tu serrais les poignées, tout ce qu’il ne faut pas faire quoi! Mais la plupart du temps ça finissais par passer et on retombait sur le dur. Je ne suis pas certain que c’était du fech-fech, on en a eu plus tard et là on le savait trop bien, mais peut-être qu’il en existe plusieurs sortes.

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L’autre risque c’est que dans les portions roulantes on roulait assez proches les uns des autres (surtout moi, j’avais tendance à coller Pat mais je roulais dans la track du côté opposée) et quand le gars qui te précède entre dans un de ces passages il soulève un nuage de sable très dense et la visibilité devient nulle. Plus d’une fois je me suis fait prendre et alors je donnais du gaz en espérant que Pat n’était pas tombé ou avait changé de voie. Mais avec un pro comme Pat les risques étaient minimes. em0200

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Là où c’est passé proche c’est une fois où on entrait dans une des trappes de sable, Didier à soudain ralenti, Pat qui sans doute voulait garder son momentum l’a doublé, moi j’arrivais pour le dépasser aussi quand il a soudain changé de voie pour me couper et aller se planter dans la dune sur la gauche. Je n’ai pas slacké la poignée, pas envie de perdre le contrôle totalement, mais je suis passé à moins de 10 centimètres de sa roue arrière, peut-être moins, on c’est vraiment frôlé et même si on ne faisait pas plus de 70 à l’heure on aurait pu se faire mal sur ce coup là. Je me suis arrêté dès que nous sommes revenus sur le dur. Un gros insecte était entré dans son casque au moment où il entrait dans le piège de sable et il a perdu le contrôle quand la bibitte c’est fait un chemin vers son oreille gauche! em0400

 

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Nous avons eu bien du plaisir quand on est passé sur un genre de lac asséché, bonne vitesse et, bonus, on pouvait rouler où on voulait. Par contre on n’est pas sorti du lac sur la bonne piste et on allait trop vers l’est. On c'est quand même dit que malgré cela c'est bizarre que nous n'ayons pas rattrappé les 4X4 car on avait vraiment bien roulé. En essayant de reprendre vers le sud nous sommes tombés dans un minuscule village avec, ô bonheur, un bar qui vendait du Fanta bien frais et de l’essence.

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Quand nous avons demandé au patron comment nous rendre à l’auberge Adama Kem Kem à Tafraout le gars nous a dit «ha! Ben vous aller chez mon cousin, le fils de frère de mon père qui habite juste à côté de chez mon frère celui qui est marié avec la sœur de Mohammed qui travaille avec Amar mon cousin».

C’est effectivement là que nous allions bien que pas certain de tous les liens de famille précités! «Alors, c’est facile tu continues à la sortie du village et tu prends à droite dans l’oued, pas de problème il y a pas d’eau en ce moment. Mais c’est 6 kilomètres dans l’oued, beaucoup fech-fech, pas passer avec des motos, trop difficile. Mais si tu passes fais attention quand tu vas traverser la rivière asséchée, il y a une montée pour sortir très difficile faut pas ralentir». D’accord, ben allons y alors, à vol d’oiseau le GPS qui contenait les coordonnées de notre destination nous donnait 36 kilomètres, on y était presque pour dire, on y serait largement avant la nuit pour une fois… ou peut-être pas…

 

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Édité par nightflyer
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... je ne suis pas un champion du montage vidéo... Je me garde le montage d'un film comme projet pour l'hiver. :mrgreen:

Moi non plus... j'ai des tas de video que je garde comme projet pour l'hiver... depuis des annees! :mrgreen:

 

L'AT est une moto fantastique, mais de base elle souffre de suspension ridiculement inadapté au hors route. La différence entre la mienne et celle de Pat qui est pas mal modifée au niveau amortisseurs est incroyable, Pat qui a roulé avec ma moto dans le sable peux en témoigner, c'est de la marde! em0300 C'est un projet pour l.hiver que j'ai confié à Jo, upgrader mes suspensions the_devil

C'est le cas de toutes les motos "double usage", seul les Ktm sont mieux loties, ne serait-ce que du fait d'avoir des reglages dans tous les sens

 

EDIT: je viens juste de voir que tu avais mis un autre message avant le mien!

Aujourd'hui je ne suis pas malade (aka il fait froid alors je travaille!), je lirais ce soir (enfin une motivation pour cette morne journee!

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Dès les premiers 20 mètres on a tout de suite compris que ça allait être l’enfer ces 6 kilomètres. On a aussi réalisé que jusqu’ici c’était de la rigolade ce que nous pensions être du fech-fech!

Je crois que nous avions tous pris de la confiance après avoir pas trop mal assuré toute la journée dans les passages de sable. À part Pat on était tous tombé au moins une fois ou deux, mais sans drame et on s’était relevé en rigolant bien. Mais la fatigue nous avait prise pour cible et le terrain était largement à la hauteur de la description tragique qu’en avait fait notre nouvel ami du bar-restaurant-auberge-station-service un peu plus tôt. Le fech-fech vient de la destruction par l’érosion de roche calcaire et argileuse qui contient peu de silice contrairement au sable que nous connaissons mieux. En général les zones touchées couvrent des surfaces assez réduites. La consistance en est bizarre, c’est un peu comme de la farine. La poussière qui s’en élève est dense et lourde, elle retombe vite au sol par contre. Et c’est mou, très mou même, dans les endroits où il y a eu du passage cela forme de «vagues» et comme c’est souvent mélangé avec du sable certains petit bouts sont plus durs, d’autres quasiment du sable mouvant.

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Le pire c’est que pour le pilote de moto plus malin que la moyenne qui essaye de passer à côté (oui, j’ai essayé!) il y a une autre particularité au fech-fech. Comme il est moins mobile que le sable il se couvre d’une pellicule de sable que tu pourrais penser plus solide. Donc, le pilote malin en question (okay, moi par exemple!) voyant le fameux petit nuage de poussière se soulever en arrière de son compagnon, se dit qu’il va sortir de la piste et rouler juste à côté où on voit du beau sable jaune bien dur. Une fois sur le côté si attractif à l’œil, la moto du gars (une Africa Twin orange et noir fera l’affaire!) et ses 300 kilos brise la fine couche de sable et s’enfonce encore plus profond que sur la piste même ou cette câ*&% de ma%$ »@ est mélangée au sable. Je ne sais pas trop comment j’en suis sorti mais j’ai eu de la chance, j’ai ouvert les gaz en grand… je me suis rabattu sur une bande de buissons ras, ça sautais dans tous les sens, j’ai traversé la piste au moins 3 fois dans toute sa largeur sans lâcher la poignée droite. Un putain de miracle que je ne sois pas encore pris dedans.

Je me suis aussi aperçu que je compense ma technique assez aléatoire avec plus de vitesse que Pat en avant qui lui y va avec un régime constant et un équilibre parfait (la plupart du temps!). J’ai donc fait une pause sur le côté et laisser filer mes 3 compagnons après avoir fait signe à Radu qui me rattrapait que tout allait bien. Ça allait bien mieux avec 10 ou 15 kilomètres heure de plus.

 

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Cela c’est compliqué quand la piste à simplement disparue pour faire place à une succession de passages serrés entre des dunes trop hautes pour être franchies. Les traces de motos étaient dures à suivre et j’ai fait demi-tour quelques fois pour les retrouver. Un moment que je passais une dune plein gaz j’ai vu Radu juste de l’autre côté, moto couché mais lui debout. Tout allait bien, mais il était visiblement épuisé. Il est reparti devant et j’en ai profité pour faire une autre petite pause.

Je débouchais dans une petite dépression après avoir passé une dune quand j’ai eu la vue d’un spectacle qui m’a laissé peu de temps pour analyser la situation. Radu était arrêté au fond de la dépression, je voyais de l’autre bord la moto de Pat sur le côté droit et un peu plus loin celle de Did sur la gauche, j’ai eu un flash : La rivière asséchée dont nous a parlé notre restaurateur (voir post précédent!). Il a dit de ne pas ralentir si on voulait passer. Je n’ai pas ralenti, dépassé Radu et attaqué la côte que je ne voyais pas trop bien car la poussière soulevée par Pat et la Red Bouc n’était pas encore retombée. Ça a été tout un choc quand ma moto c’est arrêtée net, roue avant bloquée. J’ai été éjecté sur le côté gauche, rétablissement avec roulade parfaitement exécutée, petit douleur à l’épaule mais au moins mes camarades étaient mort de rire, je n’avais pas tout perdu!

Juste en haut de la côte les 4X4 qui sont passés par là ont creusés une trace profonde dans le sable mou mais le bord de la rivière près de la berge est en terre bien plus dure et cela a créé une corniche qui coupe la track à 90 degrés, je l’avais pas vu du tout. Didier est tombé exactement de la même manière il parait. Pat est passé mais de justesse si je me souviens bien. Au moins Radu a eu le temps d’analyser la situation pour son passage, ce qui ne l’a pas empêché de se prendre une bonne bêche lui aussi.

Nous sommes repartis dans ce labyrinthe infernal de plus en plus fatigués, mais bien décidés sachant qu’il ne nous restait que peu de route à faire.

Nous avons finalement trouvé la fin de l’oued, qui se termine par une belle petite côte. Jamais nous n’aurions trouvé le passage si ce n’étaient des traces d’un 4x4 passé là récemment.

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En haut de la côte nous nous sommes arrêtés pour attendre Radu… Nous n’entendions plus le moteur de la moto rouge et ne la voyions plus non plus. Pat et moi nous sommes avachis dans le sable. Didier semblait le seul de nous 3 à avoir encore un peu d’énergie alors on l’a courageusement envoyé chercher Radu. Il y est allé à pied pas question de se refaire ce passage de l’enfer.

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Chapeau bas à Radu, il était tombé une énième fois et ce coup-ci ne pouvait plus relever sa moto dans le sable profond. Didier l’a aidé mais Radu a refusé qu’il prenne sa moto pour sortir de l’oued, vraiment un gars plein de volonté.

Nous avons repris la piste, fini le fech fech pour aujourd’hui, par contre le sable que nous avions là forme une poussière fine qui reste longtemps en l’air et nous prenons nos distances, le convoi s’étend sur un bon 4 kilomètres sinon la visibilité est trop réduite. Depuis cet après-midi déjà j’ai des creux dans l’accélération et je pense que mon filtre à air a mangé un peu trop de sable.

On se retrouve sur un superbe passage, Didier, Pat et moi on accélère en gardant nos distances. Des magnifiques whoops, on s’en donne à cœur joie, ma suspension talonne à chaque atterrissage et j’ai fini par faire des trous dans mon aile avant à force de la faire taper … enfin jusqu’à ce que doive m’arrêter avec un flat en avant!

 

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Radu me rattrape finalement et je commence le démontage de ma roue, une chance c’est lui qui a le tube de rechange avant!

C’est maintenant la fin de l’après-midi, le soleil s’apprête à se coucher et la pleine lune se lève du côté opposé derrière les montagnes, les ombres s’allongent sur le sable qui prend des couleurs orangées. Le spectacle est magnifique et nous restons un moment à le contempler avant de repartir vers Tafraout.

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La nuit est à peu près complétement tombée quand nous franchissons les murs de l’auberge Hadama Kem Kem. Première constatation, nous sommes les seuls clients. Tellement seuls que même nos amis avec nos véhicules de soutien ne sont pas là! em0300

Bizarre quand même, il avait une bonne heure d’avance sur nous et la traversée de l’oued nous a pris bien un temps fou, sans compter ma crevaison. Amar, nous accueille à bras ouverts et fait mettre une table dehors pour nous et nous sort des coke bien frais et du thé à la menthe.

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Amar, le propriétaire est un tout petit bonhomme bien sympathique et très jovial. Didier s’arrête ici à chaque passage et il a bien raison.

Petite vérification des textos pour essayer d’avoir des nouvelles de nos amis. Message incompréhensible : «coordonnées auberge en Algérie, impossible continuer. Rendez-vous à xxx» (j’ai oublié le nom du village en question pour le rendez-vous). em0300 em0300 em0300

Une chose est certaine, aucun de nous 4 ne reprend la piste de nuit pour rejoindre les 4x4 ce soir. Amar qui nous écoute nous dis que c’est impossible qu’ils soient déjà au point de rendez-vous qu’ils proposent, la seule piste qui y mène passe par ici et il saurait si un Patrol et un Land était passé par là.

Nous commandons un tajine en attendant car notre pâté Hénaff du midi est un très lointain souvenir (on a bien fait de commander tout de suite car il a pris deux heures à arriver ce tajine). Amar, curieux de savoir où sont nos amis prend les choses en main et nous avons une belle démonstration de ce qu’est le téléphone arabe. Il appelle tous les villages entre Tafraout et Merzouga. «Ils sont passés à tel village il y a 3 heures!», «ils ont fait le plein de diesel à tel endroit à 16 heures», «ils ne sont pas passé par ce village, ils ont dû prendre la piste ouest», coup de téléphone après coup de téléphone on voit se dérouler dans le désert virtuel de nos imaginations le parcours de la journée de nos amis, incroyable!

Puis, une révélation «ils étaient à tel village il y a 20 minutes, ils ne peuvent être que sur telle piste, j’envoie Ahmed avec le Land Rover pour les retrouver». Wow!

 

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C'était la soirée de la pleine lune :

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Effectivement, alors que le tajine arrive sur la table un convoi de 3 camions entre dans l’enceinte de l’auberge. Le GPS Garmin du Discovery plaçait les coordonnées de la frontière avec l’Algérie 60 kilomètres plus à l’ouest qu’en réalité, déménageant du coup Tafraout hors du Maroc. Ils avaient donc décidés de ne pas s’approcher de ce point et essayés de trouver une piste plus à l’ouest, ils se sont bien perdus et fait un énorme détour. De plus rouler de nuit sur les pistes du sud est un peu effrayant. Les locaux roulent sans lumières, certains disent que c’est pour économiser l’électricité mais, ils nous avons aussi entendu dire que l’on voit mieux les pièges du sable sans lumières artificielles et cette nuit-là avec la pleine lune, cette théorie ne me parut pas ridicule.

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La journée avait été physiquement éprouvante pour tout le monde et c’était un vrai plaisir de se retrouver autour de cette table avec des amis, une bonne bouffe, séparé du désert par un muret de sable, sous la pleine lune à écouter les histoires de rallyes, de misère de gens déplacés à cause de la guerre avec l’Algérie et autres histoires que nous contait Amar. De plus nous avions des douches chaudes et Pat, Radu, Jo et moi allions une nouvelle fois dormir dans une tente berbère, encore une nuit de sommeil réparateur très bien venue. Qu’est-ce qu’on dort bien dans le désert.

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Une impression de légion étrangère se dégage de quelques prises de vues,y a t'il des vestiges ???? zwhat

 

Kio

Il y a surtout des maisons de sable en ruine que le désert prend son temps pour reposséder. Elles se désintègrent sous le coup du vent de de la pluie. C'est triste de pensé à tous ces gens qui ont perdus peu qu'ils avaient pour de la politique qui les dépassent. :|

 

C'est vrai les fortins que nous rencontrerons sur la route le lendemain ont des airs très «Légion». J'ai peu de photos, je vais essayer de tirer des images des films des GoPro.

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Trop genial le telephone arabe... Ahmed est plus efficace que le FBI !

Je me rappelle que Lfuret, seul (avec ma moto en attente du towing) au fond du bois au nord de Chibougamau, lors de mon accident, a vecu une situation un peu semblable... il etait attendu a Chibougamau et tout le monde savait que c"etait "l"ami du gars qui a eu un accident", on lui a meme assuré que j'etais pour ma part bien arrivé au dispensaire de Nemiska

Comme quoi, rien ne remplace la debrouillardise et le coté humain ! zrockn_roll

 

Le fech-fech ressemble beaucoup a ce que l'on trouve aussi par endroit en Utah, pour les meme raisons geologique (c'est pas les pitons rocheux qui ont poussés tout seul)... mais materiaux probablement different, il offrent un croute (apres la pluie, chose que vous n'aviez pas) salvatrice si tu es le premier.

 

Ton experience me fait encore faire une comparaison avec cet endroit... tout a mieux été pour moi aussi quand j'ai "ignoré" la presence des autres pour rouler a MA vitesse.

 

Bref, encore un bel episode!

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Trop genial le telephone arabe... Ahmed est plus efficace que le FBI !

Je me rappelle que Lfuret, seul (avec ma moto en attente du towing) au fond du bois au nord de Chibougamau, lors de mon accident, a vecu une situation un peu semblable... il etait attendu a Chibougamau et tout le monde savait que c"etait "l"ami du gars qui a eu un accident", on lui a meme assuré que j'etais pour ma part bien arrivé au dispensaire de Nemiska

Comme quoi, rien ne remplace la debrouillardise et le coté humain ! zrockn_roll

 

Le fech-fech ressemble beaucoup a ce que l'on trouve aussi par endroit en Utah, pour les meme raisons geologique (c'est pas les pitons rocheux qui ont poussés tout seul)... mais materiaux probablement different, il offrent un croute (apres la pluie, chose que vous n'aviez pas) salvatrice si tu es le premier.

 

Ton experience me fait encore faire une comparaison avec cet endroit... tout a mieux été pour moi aussi quand j'ai "ignoré" la presence des autres pour rouler a MA vitesse.

 

Bref, encore un bel episode!

Ahmed est fort, mais sur le coup nos mais ont eu un petit peur de voir un Land Rover arriver sur eux en leur faisant des appels de phares et des grands signes, ils étaient loin de se douter que c'était en fait les secours! em0300

 

Pour la pluie, une sacrée chance que nous n'en n'ayons pas eu... j'ai vu des vidéos de gars moins chanceux et c'est pas beau à voir! Comme quoi on ai jamais à l'abri d'un coup de bol!

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Eu égard à l’arrivée tardive de nos compagnons à 4 roues, il faut reconnaitre que l’on ne c’était pas coucher tôt. D’où un réveil un peu long. Pourtant nous étions motivés, il y avait ce soir à la clé un moment que nous attendions tous avec une certaine impatience et qui allait bien tenir ses promesses d’ailleurs. Nous commencions par un déjeuner pantagruélique, qui ravissait même Pat et Radu, ce n’est pas peu dire.

Mais avant de partir, il y avait deux ou trois bricoles à faire sur les motos, notamment nettoyer les filtres à air. Ma connaissance fort limitée des choses mécaniques n’était pour une fois pas trop dans le champ et mon filtre était effectivement bien ensablé. D’ailleurs après ça les problèmes de creux à l’accélération connus la veille et qui allaient en empirant ont disparus. Radu avec qui j’échangeais la plupart du temps la dernière position nettoyait aussi son filtre, bien encrassé. Pat essayais de réparer son compteur de vitesse qui jouait des free games depuis le départ, c’est à peu près à ce moment-là que j’ai noté que mon pneu avant était encore à plat. Avais-je été assez cave pour pincer le tube la veille au soir en changeant ma roue? On dirait bien.

Vous le voyez là?

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Et là?

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Leçon du maestro, comment changer une roue avec classe!

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Donc nouvelle séance de démontage de roue. Par chance le soir nous avions confié les deux tubes crevés jusque-là (Didier le 1er jour, moi hier!) à un petit mécano du coin qui nous les avait rapporté le matin même au déjeuner. Nous étions un peu sceptique sur les réparations car il semblait que le moyen de réparer un tube percé par ici c’est avec du papier à cigarette collé avec de la salive. Bref, je remontais l’article fraichement réparé et c’est Pat qui en essayant de trouver la fuite sur l’autre tube a constaté qu’il n’était pas percé… sable dans la valve plutôt. Doh! Au moins je n’avais pas pincé la chambre, c’est déjà ça mon honneur est sauf.

 

Un peu en retard sur l’horaire (enfin fallait-il encore parlé d’horaire? On avait mis quatre jours pour compléter le programme des deux jours initiaux!!!!!!), nous partions avec entrain sachant que nos retombions sur la roche très vite, pas de sable aujourd’hui, ouf!

 

 

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C’est à environ 3 kilomètres du départ que j’ai remarqué que j’avais un flat en avant. Crisse de réparation à marde! Je m’en doutais en la voyant, mais là c’était même pas drôle. Pat et Radu (Didier était loin devant et ne s’était pas encore retourné pour voir si on suivait!) ont trouvés vraiment très drôle que je jette mes gants à terre avec colère, furieux d’avoir encore à changer ma roue avant. Les 4x4 nous ont rejoints très vite et je remontais le tube de la veille qui n’était finalement pas percé et à tenu le reste du voyage.

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C’était bien roulant et on tenait une vitesse entre 100 et 120 sur des vastes étendues très larges où chacun faisait sa trace.

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À 14 heures Didier faisait une pause et partait s’isoler dans un coin. C’est à ce moment précis que j’ai perdu toute l’électricité sur ma moto. C’était arrivé à Pat deux jours avant, rien de plus qu’une cosse de batterie détachée, réparée en 5 minutes.

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Didier ne revenait pas, alors que nous pensions qu’il s’était éloigné pour quelque besoin physiologique urgent… en fait il avait eu un petit coup de mou et dormait à l’ombre d’un buisson aux épines bien agressives. Nous décidions donc d’attendre les voitures pour diner en se battant pour l’ombre du petit buisson, car le soleil plombait sévère. Pat en a profité pour nous faire une petite sieste lui aussi. Ignoré de nous était le fait que les camions avaient choisi la même heure que nous pour diner et eux ne sa battaient pas pour l’ombre.

Après une bonne heure d’attente nous avons mangé nos sardines et pâté Hénaff avec du pain sec. Au soulagement de Pat, pas de riz au lait ce midi, mais de la crème Mont-Blanc au chocolat.

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Didier cherche à refroidir des parties moins bien ventilées...

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Peu de temps après être reparti nous étions arrêtés par un militaire à l’air très sérieux et au regard menaçant qui contrôlait les passages sur la piste passant devant la porte de son fort. Contrôle des passeports et enregistrement obligatoire car à partir de là nous entrions dans le no-man’s land entre l’Algérie et le Maroc. Une fois cette formalité accomplie nous repartions vers des paysages différents de ce que nous avions vus pour le moment. Des pistes de pierres bien coupantes à flanc de montagne qui redescendaient vers des vallées arides et remontaient vers d’autres cols aussi spectaculaires. Visuellement c’est sans doute l’endroit le plus impressionnant de tout le voyage. Le genre d’immensité à laquelle les photos ne rendent absolument pas justice.

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De loin en loin nous passion près de forts à quelque distance de la route mais nous n’eûmes qu’à nous arrêter que peu de fois et ne ressortîmes pas nos passeports. Au dernier contrôle avant de quitter la zone contrôlée, le brave militaire qui garde l’endroit nous invite pour le thé à la menthe. J’ai oublié le nom de ce brave type qui garde son coin de désert 3 mois d’affilé avec son collègue un peu plus timide, et rentre chez lui 20 jours pour revenir 3 mois et ainsi de suite. Il est posté dans cette mechta au sol de terre battue sans porte ni fenêtre depuis 7 ans. Pas non plus de mobilier si ce n’est des lits et un réchaud à gaz. Un panneau solaire alimente une simple ampoule et recharge les téléphones. Sur un fil sèche de la viande de bœuf à l’aspect totalement à vomir («c’est pour les tajines»), dans une caisse tomates et oignons qui ne sont pas non plus de la première fraicheur devront tenir jusqu’au prochain ravitaillement.

En conversant avec lui nous apprenons que nous étions attendus! Chaque fort que nous avons vu sur la route a reporté notre position par radio. Si jamais nous avions dérivé trop proche de l’Algérie un hélico aurait décollé aussitôt pour nous intercepter. Si jamais nous avions réussi à échapper à la vigilance de l’hélico la frontière est sous surveillance de caméras qui couvrent toute la zone frontalière et un des opérateurs qui se trouvent à Rabat dans le centre de contrôle aurait immédiatement rapporté notre position.

Didier a demandé si les militaires marocains avaient des contacts avec leurs homologues algériens et la réponse est franche «non, ils ne sont pas bons les algériens». La réciproque est sans doute vraie et leurs collègues de l’autre bord doivent penser la même chose.

Radu et moi avons eu notre petit moment de délire littéraire à la Dino Buzzati, nous avions trouvé le désert des tartares.

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Ce petit système à un avantage, nous pouvions savoir où étaient rendus les 4X4. Quelques coups de fils et notre nouveau copain nous annonçait qu’ils étaient à moins d’une demi-heure du poste. Nouvelle démonstration du téléphone arabe!

Cela a pris plus de temps car Jo a encore fait de siennes. C’est plus fort que lui quand il voit un véhicule en panne il faut qu’il le répare. Ils sont tombés sur une petite moto en panne sur le bord de la piste. La gars venait de recevoir les pièces par mobylette express et se demandait un peu comment remonter le tout. Super Jo lui a fait ça en 20 minutes et le gars est reparti tout joyeux dans le désert. Anecdote amusante, lors d’un précédent passage il y a quelques années Jo et Didier au milieu de la zone contrôlée proche du Sahara occidental, tombe sur une patrouille militaire en panne avec leur Land Cruiser avec une mitrailleuse lourde en tourelle. Jo trouve la panne, répare et pour être certain que ça marche part essayer le véhicule. Il faut donc imaginer Jo, seul dans une auto-mitrailleuse, partir faire le fou dans le désert laissant sur place les légitimes possesseurs dudit véhicule et un Didier qui se demandait comment ça allait finir.

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Comme nous attendions oisivement là, assis sur un lit en fer, Pat a une idée brillante en réalisant que nous ressemblions aux Dalton. Il soumet l’idée à notre garde : dire aux camions quand ils arriveront que nous avons pénétré la zone interdite et sommes en état d’arrestation et serons relâchés en échange d’une forte caution. Trop honnête notre brave militaire refuse. J’ai essayé dix minutes plus tard de le convaincre d’embarquer dans la blague mais il n’a vraiment pas voulu. Alors je lui ai emprunté ses jumelles pour aller inspecter le désert. Que ça doit être mortellement chiant sa job, je peux vous le dire.

Quand les 4x4 sont arrivés on a bien essayé de nous-mêmes de leur faire le coup des pauvres motards en état d’arrestation, Christophe a commencé à y croire, mais ça a été un flop notre affaire, nos militaires avaient vraiment l’air trop débonnaire!

 

King of the world

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Merçi pour la photo de la Yamaha chère dans mes souvenirs !!!! em3600

Je l'ignorais, mais ça me fait plaisir pareil... c'est Jo qu'il faut remercier de l'avoir sauvé :mrgreen:

 

Pour toi Kio, photo de vestiges. Les villages abandonnés ressemblent tous à ça :

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La vie de ce militaire doit en effet etre tres speciale... faut vraiment avoir un esprit tres fort.

 

Concernant les crevaison, est-ce que l'un de vous a employé le mot "rustine"

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Je me souviens l'avoir utilisé, pour designer l'objet inventé par Mr Rustin dans les anneés 20, et cela avait beaucoup fait rire (me semble que Pat etait dans le lot) em3600

Dans votre K (celle la, elle est pour Dino :wink: ), le probleme semble etre que le gars n'a pas suffisant sablé et collé.

JE me souviens l'avoir souvent fait etant jeune (avec un vieux morceau de chambre a air).

L"important est de bien gratté les 2 faces a coller, de les enduire de colle (les 2) et d'attendre que cela seche un peu en surface avant de coller.

Autre detail, la "cold patch" doit comporter le moins d'angle possible (rond est parfait) pour limiter l'envie de se decoller

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Excellent! zrockn_roll Mais non je n'ai pas le souvenir que l'un de nous ait utiliser le mot Rustine, par contre ce que est sûr c'est que notre grouillot mécano n'a pas utilisé la dissolutine qui doit aller avec! big_smile big_smile

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Superbe, j'adore le côté un peu vintage de la photo. Deux ans plus tard j'avais fait la Grêce, c'était différent alors de voyager, pas de GPS ni d'internet, il y avait un côté un peu Indiana Jones à chaque voyage, maintenant not so much. zsigh On se complait un peu dans notre confort technologique.

Bravo d'avoir documenté tes voyages aussi bien et pris autant de photos! em0200

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Les 20 ou 30 derniers kilomètres menant à M’Hamid sont en asphalte avec des petits passages de pistes bien facile. Didier laissait sa moto à Jo, Radu à Muriel et moi à Didier numéro deux pour leur plus grand plaisir. Bizarre de se retrouver en voiture…

Une fois à M’Hamid nous rechangions de conducteur car notre intention n’était pas de rester en ville (assez importante bourgade, M’Hamid est la porte d’entrée pour des randonnées en 4x4 dans les dunes et des balades en chameaux bien touristiques). Après la ville nous avons continué quelques kilomètres pour un moment que nous attendions depuis le début. Bivouac sauvage en plein milieu des dunes.

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Le jour se couchait et le terrain était, heu? un peu meuble!

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Après quelques kilomètres nous avons trouvé notre bonheur, bien entourés par un mur de sable. On plantait le camp au moment même où le soleil se couchait derrière le relief tourmenté des dunes.

Vue magnifique et sensation assez unique, hélas indescriptible. Un autre moment fort du voyage que cette soirée.

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Didier, Jo et Pat partaient en expédition pédestre et nous ramenait assez de bois pour faire un bon feu. Je ne le remarque que maintenant mais je crois que tous à un moment donnée nous sommes allé seul, un à un monter sur une dune plus haute et savourer le moment, juste pour soi-même, peut-être histoire de graver dans notre mémoire ce moment si unique devant cette mer de sable a la lente mouvance baigné de pleine lune et la pérennité qui nous dépassait tellement.

 

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Au loin brillaient les lumières de M'Hamid :

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Pendant que les plus vieux dormaient déjà, nous restâmes cinq pour grimper sur la plus haute dune visible à se raconter nos histoires du voyage. Moment magique...

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Édité par nightflyer
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Le lendemain matin était le prélude d’une journée de près de 300 kilomètres, pourtant il nous a été difficile de partir, chaque minute de passée le soleil de plus en plus haut donnait une ombre et une couleur différente au sable, c’était un spectacle incroyable. Mais quand nous sommes partis on ne se doutait pas que ce jour serait le plus désorganisé, le plus rempli de changement et, au moins pour moi, le plus fatiguant.

 

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De minuscules empreintes montraient une activité nocturne débordante... petits serpents, scorpions, insectes avaient laissé leur trace pendant la nuit.

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Après avoir quitté le campement nous nous sommes divisés en 3 groupes de manière peu habituelle. Pat, Radu et moi en avant. Didier et le Patrol faisant un second groupe et Le Discovery fermait la marche. Nous nous sommes rapidement perdus de vue mais le plan était de se retrouver à M’Hamid pour le ravitaillement en eau, essence et vivre.

Après avoir bien joué dans le sable, nous trois sommes arrivés en ville et jetés sur la première terrasse de la rue principale où les autres ne pouvaient pas nous manquer. La chaleur était excessive ce jour-là, le plus chaud depuis le début du voyage et le premier Fanta glacé de la journée est bien passé. Assis là, nous commencions à attendre…

 

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Mais quand nous sommes partis on ne se doutait pas que ce jour serait le plus désorganisé, le plus rempli de changement

[/quotE]Ca parait difficile a croire :mrgreen:

 

Encore de tres belle photos!

Je n'y connais rien en la matiere, je n'ai jamais eu de "reflex", mais comment fait on pour, avec une expo lente, avoir les details dans le sombre sans que les lumieres vives environnantes (feu, par exemple) n'envahissent tout ?

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Ca parait difficile a croire :mrgreen:

 

Encore de tres belle photos!

Je n'y connais rien en la matiere, je n'ai jamais eu de "reflex", mais comment fait on pour, avec une expo lente, avoir les details dans le sombre sans que les lumieres vives environnantes (feu, par exemple) n'envahissent tout ?

C'est vrai qu'au niveau désorganisation on a mit la barre assez haute, mais on est pas du genre a reculer devant le challenge!!! :mrgreen:

 

Je ne suis pas non plus un expert photo et j'essaye d'apprendre par «trial and error». J'en prends 10 avec différentes combinaisons de vitesse/ouverture/ISO pour en sortir une visible, mais pour répondre à ta question : le feu de camp diffuse peu de lumière de manière instantanée donc ne surexpose pas toute la photo (je n'ai pas pu prendre de photo avec des détails sombres avec le feu de travail halogène du Disco allumé par exemple) mais comme c'est quand même de la lumière assez vive pour un environnement sombre il faut bien sûr un compromis, tu remarque qu'avec le feu de camp par exemple les couleurs vive (orange, bleu) ne ressortent pas autant et que bien moins d'étoiles sont visibles dans le ciel, la durée d'ouverture étant moindre zjust_out .

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On avait éclusé deux Fanta quand le Patrol et l’Africa sont arrivés devant notre terrasse.

Autre shuffle des groupes, Didier se joignait à nous pour aller faire le plein de motos pendant que Jo et Muriel attendait le Discovery pour le ravitaillement en nourriture et en liquide (on commençait à être bas en niveau de rosé! em3900 ).

Nous étions presque au fond des réservoirs et les jeunes qui faisaient le ravitaillement à coup de bouteille de récupération ont un peu perdus le compte des bouteilles de 5 et 1 litres utilisées. Je crois qu’au final nous avons gagnés 4 litres gratuits.

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Puis nous sommes partis attendre au point de rendez-vous suivant, le bar Le Petit Prince, à la sortie du village et du début des pistes. On a attendu…. Longtemps et on a fini par se dire qu’un autre Fanta nous ferait pas de mal. Quand finalement Le Patrol nous a rejoint c’était pour nous dire qu’il n’avait pas encore vu le Discovery! Ils avaient pensé que peut-être nous nous étions mal compris (si, ça c’était déjà vu!) et que le RDV était au petit prince. Didier décidait de refaire le chemin vers notre campement des dunes pour essayer de trouver nos disparus. Il revient bredouille, pas de signe du Land! :?:

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Après un peu plus d’attente, nous décidons de partir avec les motos. Jo et Muriel à leur tour partent refaire le chemin du campement en sens inverse, il est possible de passer à 30 mètres de ce qu'on cherche sans le voir caché derière une dune.

 

Des guides qui étaient au bar nous on prévenus, il y a deux pistes qui partent d’ici. Une totalement impraticable, du fech fech tout le long, des dunes immenses, des pistes défoncées. L’autre juste l’enfer, 8 kilomètres de sable mou et de fech-fech, mais théoriquement faisable, après cela s’arrange jusqu’à notre destination de l’autre côté du lac Iriki. Pas de problème, nous avons un road book pour 4 et notre super navigateur en avant, what could possibly go wrong? the_devil

Avec notre habituelle vélocité matinale on s’élance vers le désert. Je me prends ma première bêche de la journée vraiment connement. Dans un passage de sable mou, pas trop bien réveillé je suis énervé par mon miroir de droite qui est desserré et pivote librement sur son axe. Je lâche la main gauche et essaye de le resserrer. Résultat immédiat et évident, je m’étale dans le sable mou. Pas de bobo, je relève la moto ce qui est toujours un effort important dans le sable et je repars.

La piste est vraiment difficile et rapidement devient presque impossible à suivre, elle se termine dans plusieurs cul de sac qui nous font rebrousser chemin, depuis un bon moment nous n’avons plus aucun point de repère du road book non plus. Il faut se rendre à l’évidence nous sommes sur la mauvaise piste, l’infranchissable. zsurprise

 

Nous avons deux choix en fait, faire demi-tour ou bien couper en direction de l’autre piste. Elle ne peut guère être à plus de 2 ou 3 kilomètres vers le nord de notre position actuelle. On n’a pas vraiment eu le temps d’en parler ben ben, Didier fonce dans les dunes pour couper vers l’autre piste. Déjà, faire de la piste c’est pas du gâteau dans le coin, mais alors là on est en hors-piste. L’effort physique est intense, la chaleur de fin de matinée est écrasante. On force pas mal, chacun essayant de se faire une trace entre les dunes vierges. À un moment ma roue arrière s’enfonce trop profondément et je ne peux sortir du trou que je me suis fait. Pas le choix faut que je débarque, que je couche la moto, que je la tire sur le côté, bouche le trou pour pas qu’elle retombe dedans, la relève et essaye de repartir. Dont acte! Aussitôt fait, ce qui est déjà un effort important j’embraye pas trop fort mais le sable est trop mou, ça enfonce direct. Grrrr!

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Bon, je recommence en essayant de tirer la moto un peu plus loin, tirer 240 kilos de moto dans le sable par 34 degrés en plein soleil c’est pas facile. Je suis trempé, je sens la sueur qui cascade dans mon dos, le long de mes manches, elle se mêle dans mes gants avec le sable pour faire une bouillasse infâme très désagréable. Mes 3 compagnons ne s’arrêtent pas, je ne peux pas leur en vouloir c’est déjà assez la galère d’avancer, si en plus faut faire demi-tour…

Pas de chance aussitôt que j’essaye de repartir l’arrière s’enfonce de nouveau. J’essaye une troisième fois, faut que je réussisse, je ne peux pas rester planté là quand même. J’ai le souffle court comme si je venais de courir un 1000 mètres, la sueur m’aveugle et une fois la moto couchée je n’ai même plus la force de la redresser cette fois-ci. Mais elle coule de l’essence à gros bouillon, alors je puise encore dans mes réserves et la relève. J’essaye de repartir, elle s’enfonce de nouveau dans le sable mou. Alors là, je suis vidé de toute façon, je la laisse là et m’assois par terre, même pas la courage de retirer mon casque, je veux juste reprendre mon souffle, je crois que j’ai déjà bu la moitié de mon Camel Bak.

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Radu fini par revenir à pied. Avec son aide, on recouche la moto, rebouche le trou et nouvel essai avec lui poussant en même temps et… ça sort, mais je suis vidé de toute énergie et de l’autre côté de la dune, je tombe direct. La prochaine fois je fais le Maroc avec une 125! em0300

Radu vient à la rescousse mais je lui dis que c’est inutile que j’essaie de repartir tout de suite, je suis juste trop à plat, faut que je récupère un peu. Pat arrive à pied à ce moment-là et me propose de prendre ma moto, il ne reste que 3 ou 4 dunes et après c’est un oued asséché en roche, je ne devrais pas avoir de problème. J’accepte très volontiers.

 

Effectivement nous nous retrouvons face à un lit de roches, rondes et pas facile, mais j’aime bien mieux ça que le sable. Radu pas trop par contre. Didier a disparu en exploration mais nous tombons sur la piste recherchée au moment même où le Patrol et le Discovery pointent le bout de leur capot. Nous étions à 2 kilomètres du point de départ et nous les motos venions de faire 12 kilomètres et demi! Les retrouvailles ne sont pas des plus joyeuses.

Moi, je suis en maudit après Didier ce matin et sa navigation hasardeuse. Christophe est en maudit après tout le monde qui l’a abandonné, ils se sont ensablés en chemin pour M’Hamid et on pelleté plus d’une heure pour en sortir avant que le Patrol ne les retrouve et les dégage de là.

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Radu, qui est presque aussi épuisé que moi et a perdu sa bouteille d’eau dans les dunes, est en maudit après Christophe qui vient de lui refuser de l’eau car on a perdu trop de temps. À ce moment précis on est au bord de la grosse engueulade, on est fatigués on a chaud et soif, le mélange est pas mal proche de l’explosion. Christophe a soudain réaliser que Radu était très rouge et avait pas l’air bien du tout, que moi j’avais les mains qui tremblaient. Ça l’a calmé, il a sorti une bouteille d’eau glacé du réfrigérateur et une tablette de chocolat. Je me suis assis à l’ombre d’un arbuste. Après dix minutes, je me sentais beaucoup mieux, le chocolat portait un peu sur le cœur mais l’eau glacée était une merveille au palais.

 

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On est repartis pas mal mollo. Trop mollo pour moi en tout cas. Ma roue avant plantait tout le temps dans le sable mou. Christophe qui me suivait me dit que malgré qu’il n’y connaisse rien il avait l’impression que je ne donnais pas assez de gaz. Il avait parfaitement raison en fait. Je ne sais pas pourquoi, j’avais récupéré un niveau d’énergie acceptable je pense mais je n’étais pas assez agressif. L’avant-veille j’avais vu la différence que je gardais mon rythme et une vitesse plus élevée. J’étais trop fatigué pour m’en rendre compte tout seul. Je suis donc reparti en attaquant pas mal plus. Je suis sorti finalement pas mal mieux que j’étais rentré dans ce passage infernal.

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Il était 14 heures on s’est arrêté pour le lunch. Pâté Hennaff et sardines. Christophe a soulevé un bon point. Il était totalement impossible que nous soyons à Tata ce soir. Pas grave répond Didier, nous y serons demain, ce soir bivouac à Foum Zguid. Mais il y a un problème avec ce plan. Nous partons dans une direction qui n’offre aucune route de sortie vers le nord. Il est inimaginable que nous continuions dans cette direction si nous voulons prendre le ferry jeudi comme prévu. Ce qui n’est pas une option changeable, nous sommes plusieurs à avoir un dead line pour le travail. Non seulement c’est infaisable mais en plus nous rajoutons deux jours au voyage. Quand on y pense c’est un peu logique étant donné que nous avons perdus les deux premiers jours en errances diverses et variées. Mais au bout de cette piste, il y a le lac Iriki, c’est comme le lac salé en Utah, une étendue vaste où on va rouler à 160, sans risque, Didier y tient. Sauf qu’il faut se rendre à l’évidence, c’est effectivement infaisable dans le temps que nous avons. Alors on fait quoi?

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Une seule solution réaliste, refaire les 8 km que l’on vient de se taper à l’envers. Remonter la piste depuis M’Hamid pour prendre la route asphaltée vers Ouarzazate, et s’en approcher les plus possible. On a eu beau y penser c’était effectivement la seule solution qui avait du sens. Nous ne verrions pas Tagmoute.

L’idée même de retraverser la piste que nous venions de faire ne m’enchantait guère et rebutait Radu. Mais il semble que nous n’ayons pas le choix.

Ça n’a pas trop mal été finalement. Radu c’est quand même pris quelques chutes et moi une mais on en est sorti.

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Ils ont bien rigolés les guides en nous voyant revenir au Petit Prince pour une autre tournée de Fanta :

«On vous l’avait dit que c’était pas faisable ces pistes»

«Ha! ben non, c’est pas le problème on l’a même fait deux fois!!!»

 

Ce Fanta là, je sais pas pourquoi il avait meilleur goût que les autres!

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294 kilomètres plus tard nous entrions dans Ouarzazate à la recherche d’un camping en pleine nuit après que Christophe n’est pas retrouvé la route d’un endroit de bivouac sauvage après d’un lac qu’il avait utilisé quelques années plus tôt.

 

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Édité par nightflyer
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En effet, journée un peu chaude et ambiance tendue!

 

question:

tu ecris tout cela de memoire ou bien tu avais pris des notes ?

Je suis impressionné par la foule de details ou "petites choses" que tu cites

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En effet, journée un peu chaude et ambiance tendue!

 

question:

tu ecris tout cela de memoire ou bien tu avais pris des notes ?

Je suis impressionné par la foule de details ou "petites choses" que tu cites

Oui, journée tendue, mais ça fait parti du voyage, je me devais d'en parler!

 

J'écris de mémoire mais j'ai des aides. Je prends des notes de ma belle écriture de jeune écolière du couvent des oiseaux dans mon petit carnet (le même qui a fait Montréal-Ushuaia déjà)

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J'ai raffiné la méthode de je n'écris plus que des mots clefs qui me rappellent certains évènements et active la mémoire, en général je profite des arrêts essence ou de l'attente d'être servi aux restaurants pour griffonner quelques mots sur les détails récents . En plus je regarde les photos de la journée avant de commencer à écrire ça comble les trous de mes notes. em4000

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Le soir autour de la table on a défini le plan de match. Pas le choix le lendemain soir nous devions être à Marrakech. Une minorité d’entre nous n’était pas intéressé par cette ville (dont moi!) mais ce n’était pas non plus une torture que d’y aller après tout.

Par contre la route à prendre a été sujette à discussion. Il y a une belle route en bitume qui relie les deux villes, assez scénique car elle traverse l’Anti-Atlas ou bien la piste de Telouet. Pat et Didier ont eu leur dose de piste et veulent passer du temps en ville, Jo qui a eu le malheur d’essayer le Discovery ne pense qu’à renter en France pour mettre le feu au Partol et acheté un Discovery et ne veux plus faire de hors route avec. Radu et moi voulons encore de la piste, Christophe qui a fait la piste il y a 5 ans nous propose de nous accompagner.

 

Parfait, nous avons nos deux groupes, deux motos et une voiture dans chaque.

Le matin nous disons au revoir à nos deux suisses rencontrés à Erfoud quelques jours plus tôt et retrouvés ici la veille avec des problèmes de carburateurs sur une de leur TDM, faisons des plans d’avenir en voyant une superbe cellule sur un 4X4 que son constructeur teste actuellement. «Ce serait bien non? Une moto, style KTM 250 sur un rack en arrière pour le sable» «Wow! Il y a même une douche!»…

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Nous partons tous ensemble pour faire les pleins d’essence et gas oil. Au passage, je note que c’est ma consommation d’essence moyenne la plus élevée du voyage, le sable mou, les ensablements constant etc. ont monté le total à 5,8 litres au 100, ce qui est quand même pas mal du tout.

Les deux groupes se séparent à la station-service, on se retrouvera bien dans Marrakech avec quelques textos bien placés.

 

Les studios de cinéma de Ouarzazate, ici fut tourné Astérix et Cléopatre.

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Petite déception la fameuse piste de Telouet est maintenant la route de Telouet depuis peu. Belle route d’asphalte neuve, étroite mais parfaitement lisse. Par contre le paysage est d’une beauté incroyable. Une vallée verdoyante et bien cultivée, entourée de montagnes ocres totalement arides. Contraste très étrange. La vallée abrite des kasbah troglodytes millénaires assez spectaculaires. Nous passons plus de temps à nous arrêter pour regarder le spectacle qu’à rouler je crois.

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Rencontres avec des sympathiques cyclistes du pays basque, depuis 3 mois sur leur vélo. Ils sont venus il y a 3 ans et comfirment que 75% des pistes ont été couvertes en asphalte depuis.

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Nous traversons la ville de Telouet lorsqu’une odeur nous fait tourner la tête et Christophe qui était en tête de convoi s’arrête sur le bord de la route. Une odeur de pain chaud envahi l’atmosphère et nous empli les narines… Nous suivons l’odeur jusqu’à une petite rue perpendiculaire à la rue principale. Là par une petite fenêtre nous découvrons un four à pain électronique importé spécialement (et à grands frais!) d’Italie. Le délire!

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Nous achetons une bonne provision de pain l’appétit bien éveillé par ce fumet délicat de pain chaud et filons hors de la ville pour se trouver un coin tranquille pour le lunch. Jamais le pâté Hénaff n’avait eu meilleur goût, c’est sans doute le meilleur pain que j’ai mangé depuis bien longtemps. D’ailleurs, on en avait pris pour plus tard mais on a tout fini sur place!

 

Le hors route de la journée :

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Nous reprenons la route et bientôt arrivons à la jonction avec la route principale pour Marrakech. L’arrivée en ville est un peu bordélique, fallait s’y attendre. Nous retrouvons finalement nos amis sur la place Jemaa El Fna. Ils sont déjà installés chez des amis de Didier et nous conduisent au riad en question à quelques minutes de là. L’endroit est magnifique dans un petit cul de sac sombre, on se croirait dans les films. Il y a peu de place de stationnement pour les 4X4. Jo s’en fout, de toute façon le Patrol est bon à brûler. Christophe n’est pas trop content de laisser sa voiture dans ce quartier qui ne lui semble pas très safe. Il tourne en rond pas mal, s’énerve et percute un taxi. Jo, qui est carrossier de profession, sort deux démonte pneus et arrange le taxi en moins de 30 minutes. Mais il est décidé de placer tous les véhicules dans un stationnement gardé pour la nuit.

Avec tout ça le soir est tombé nous repartons tous sur la place principale pour trouver un restaurant. Ce qui prend pas mal de temps, la majorité ne voulant pas manger dans les petits kiosques sur le trottoir, certains ne voulant pas manger italien (on est au Maroc après tout)...

À la réflexion nous aurions dû nous séparer en fait plutôt que rester en ensemble, ainsi tout le monde aurait eu ce qu’il voulait. Car quand nous sommes sortis du resto finalement choisi (et pas si terrible que ça!) le souk était fermé et nous n’avons presque rien vu de Marrakech.

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Le petit jeune du groupe trouve le service trop long au resto... time for a siesta...

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«devrais-je boire ça???»

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230 kilomètres de fait ce jour-là, pas de piste mais un paysage vraiment extraordinaire par contre. Globalement encore une belle journée.

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