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Paris Dacre


VII

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big_smile

Je travaille sur une alim "fixe" pour la camera... marre de changer des piles toutes les 1h20

 

Je suis intéressé par le bidouillage (en fair un nouveau post lorsque l'idée se concrétise).

 

Mon prochain step est de fixer la caméra sur la moto pour la prise de photos (j'avoue que j'aime l'idée des photos au 5 secondes).

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Y disent une heure plus tard dans les maritimes mais moi je suis passé par l'Abitibi après le P2D alors faut bien s'ajuster à leur époque... alors trois semaines plus tard voici le début de mon report:

 

Paris Dacre – Les préparatifs

 

Je serais bref, car mon surnom de capitaine Crackpot vient de cette merveilleuse étape de nos préparatifs qui a consistée à « simuler » la distance et le niveau de difficulté du P2D quelques semaines avant le rally. Contrairement à mes partenaires qui n’avaient pas la latitude de se libérer deux jours de weekend, en plus des 650KM (+200KM de route) complétés le samedi entre St-Michel des Saints et Parent (aller-retour), je me suis également tapé la RidaDakarboy de 800KM le dimanche suite à une nuit d’entretient mécanique et changement d’huile (2h30 de sommeille).

 

Lien : viewtopic.php?f=3&t=6016&start=45

 

Je vous rappel la chose car ça c’était vraiment ce qui se rapprochait, à mon sens, de la vrai épreuve du Dakar. J’ai terminé ce weekend de pratique « a way exhausted », ça ma pris une semaine pour m’en remettre. À coté de ça le P2D c’est de la petite bière, il y a toutefois des similitudes qu’il vaut la peine de vivre avant l’événement dont le manque de sommeille.

 

Nous nous étions entendus entre partenaires de l’équipe à ce que nos montures passent entre les mains de Bryan chez MotoX deux semaines avant l’événement. Il fera ainsi l’inspection mécanique en suivant les exigences du P2D. L’idée c’est que nos motos sont ready to go une semaine avant l’événement ceci diminuant d’un cran un des vecteurs de stress. em0200

 

Pierre et Guillaume on bien suivi le plan de match, il faut dire que les deux avaient de la maintenance à faire faire par Bryan alors ils se sont pris suffisamment d’avance. Puisque je me passionne à faire une bonne partie de ma mécanique moi-même, je n’avais pas encore terminé mes changements d’huile quand Guillaume m’a fait remarquer deux semaines avant l’événement que d’autres équipes avaient eu la même idée et que Bryan était débordé. Il faut absolument que ma moto passe entre ses mains avant le weekend du 19-20 juin. Mais voilà que Murphy décide de faire des siennes, mon super groupe électrogène HID me fait faut bond et les hautes ne fonctionnent plus. J’ai testé la bebelle autant comme autant et c’est le ballast pour le high beam qui est sauté (pour passer l’inspection mécanique du P2D il faut High/Low Beam). C’est un truc de TrailTech qui est garantie à vie mais… retour au manufacturier. Impossible d’espérer un retour pour le P2D. Je commande donc le Kit TrailTech Hallogène qui est DOT approuved (j’avais quand même un petit doute de ne pas passer l’inspection avec mon kit HID qui n’est pas DOT).

 

Aujourd’hui le 13 juillet, mon groupe électrogène est réparé sous garantie mais pas encore de retour (c’est dans la malle qui dise)… big_smile

 

Alors, j’ai fait shipper mon nouveau kit de lumière chez FreePortForwarding, c’est plus rapide et surtout « gratuit ». J’organise donc mon horaire pour passer chercher ça vendredi le 18 juin en après midi (j’avais du temps d’accumulé à la job em4300 ). Tant qu’à faire, je venais tout juste de télécharger City Navigator North América dans le 76Cx alors je fais un petit détour dans l’ouest pour revenir par Salaberry-de-Valley Field et m’enligner vers Hudson pour prendre le traversier à Oka et rentrer à domicile en évitant le trafic du vendredi sur la grosse Ile de Mtl.

 

Bien jolie mais ça a pris plus de temps que prévus, je rentre à la maison il passe 18h30, j’installe mon ti-kit en vitesse et passe chez MotoX vers 19h30… Ah ben maudit, il ferme à 18h00 le vendredi, moi je suis à l’extérieur tout le weekend, il est fermé le lundi. Wouaaaa, il faut que le bike soit là mardi matin, le 22 juin, ce qui laisse 48hrs à Bryan pour faire la job car jeudi le 24 juin c’est férié et le 25 juin on est partie pour le P2D. Maudit que je suis stressé moi là… big_smile

 

En fait je suis surtout déçu pour mes partners car je sais que ma moto est en ordre mais on s’était bien promis de faire ça en bon éduforme pour ne pas avoir de surprise et s’assurer que notre « investissement » dans cet événement ne serait pas gâché pas un vice d’entretient et une disqualification à l’inspection mécanique. Finalement Bryan m’appel mercredi matin pour me dire que tout est OK. Il a ajusté ma chaîne, qui était encore trop serré, et ajouté une petite vis sur l’aile arrière tel que je lui avais demandé. em3700

 

Prévoyant que nous sommes, nous avons chargé la Crackpot Mobile avec les motos et tout notre matériel le jeudi soir et sommes partis aux premières heures vendredi matin. Pierre n’a pas pris son Nescafé, il a beaucoup de bibittes qui gravitent autour de sa tête. Il nous informera qu’il n’est pas à son meilleur, il manque de sommeille depuis quelques jours et son discourt est moins enthousiasmé qu’il l’a été lors des préparatifs. Nous avons un conducteur désigné en la personne d’un de mes bons copains Christian qui sera notre support de surface pour l’événement. On se dit que c’est le moment de nous reposer pendant les 9h de route vers Paris (Brantford). Moi je traine depuis mars un problème de rhinite chronique qui me coupe plusieurs heures de sommeille par nuit. Connaissant mon état de santé et ayant un emploi me permettant une horaire flexible, j’ai passé la semaine à me lever sans le cadrant (dormir jusqu’au repos le plus acceptable… souvent jusqu’à 8h AM).

 

Finalement tout le long du trajet on révise notre planification, on analyse notre plan de match, on hypothétise toute sorte de scénarios, on tente d’optimiser l’appuie de notre support de surface. Faut dire qu’on y a mit le paquet; on a fait activer la fonction transfert de donnée sur son iPhone afin qu’il soit branché dans un laptop pour suivre nos déplacements sur le SPOT et nos éventuelles messages d’aide. En montant, on a finalement fait annulé la réservation de l’hélicoptère car on se disait qu’on y était juste pour participer et non pour gagner (du moins pas à notre première participation). em4700

 

Welcome.jpg

 

(à suivre)…

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Paris Dacre – 12h avant le départ

 

Ouais, nous sommes arrivé vers 16h00 à Brantford, c’est exactement 12h avant le départ. Ça fait un beau chrono !!!

 

Moi je suis un peu stressé car je m’attends à quelque chose de super organisé et rigoureux. Contrairement à la FMSQ qui ne laisse entrer personne sur le site sans prendre les présences et faire signer une décharge de responsabilité, là y’a personne à l’accueil. Y’a déjà des remorques dans le parking, des tentes de type chapiteau partout, bref les participants sont plus imposant par leur présence que les organisateurs eux-mêmes. On fini par comprendre qu’on peut se parker ou bon nous semble et qu’il faut passer l’inspection mécanique en premier lieu.

 

On s’exécute et sans vraiment de stress, on passe l’inspection mécanique haut la main. Le seul doute que nous avions était pour l’Akrapovic sur ma KTM 530 mais nous avions déjà dissipé le doute quelques semaines plus tôt en effectuant un test avec un décibel mètre que Guillaume avait emprunté à sa job.

 

On passe à l’intérieur pour ramasser notre ti-kit, quelques stickers pour habiller nos montures. Le plus long a été le chargement des GPS, le gars n’avait que deux ordi pour faire la job et quelques modèles de GPS lui donnaient du fil à retordre. On s’est mis à se morfondre quand on a constaté que les « truck support » avaient une route spécialement pour eux mais qu’on n’avait pas prévu un GPS de navigation pour notre support de surface. Il a bien un Garmin Nuvi250 dans le camion mais on peut oublier la navigation avec ce type d’appareil. big_smile

 

On débute donc l’installation du camp de base, on effectue les derniers préparatifs à nos montures car contrairement aux procédures annoncées, les motos retournaient avec nous à nos véhicules. Nous avons salué les gangs du Québec qui ce sont parsemés sur le site. Moi qui avais apporté un drapeau du Québec pour établir l’effigie du village Gaulois (hummm, j’ai même oublié de le sortir du sac).

 

Afin d’analyser la situation de notre « crew support », nous avons eu la brillante idée d’uploader les routes du P2D sur le laptop. Finalement y’a rien de trop sorcier dans les premiers segments de route pour le « truck support », deux ou trois waypoints. Notre Christian s’est donc afféré à entrer manuellement ses waypoints importants (pits, gas, lunch, bail) dans le Nuvi250. Il va se fier à la capacité de l’appareil à lui trouver des routes carrossables pour nous rejoindre.

 

Arrive 18h30, Guillaume s’est fait dire qu’il ne reste quasiment plus de sandwich et qu’il vaut mieux se dépêcher si on veut notre ration. Moi je suis resté rivé sur le laptop car la navigation des routes avait été ma plus grande leçon apprise dans nos préparatifs. Le tracé pour la RidaDakarboy avait été très révélateur pour moi et la navigation à la boussole avec une route plutôt qu’avec la map lorsqu’on suit un track était quelque chose que je voulais réviser avec mes partenaires.

 

Je suis donc resté rivé plus longtemps que prévu dans l’analyse des routes dans Mapsource car j’étais tout à fait surpris que les organisateurs de Rally-Connexe aient « reproduit » des track en créant leur route. Voici une photo de ce que je veux dire :

 

Ex+route+P2D.jpg

 

En fait, avec des routes comme ça il est préférable de naviguer avec l’écran de la Map plutôt que la boussole. Je ne vous ferais pas ici une leçon navigation mais vaut mieux savoir cela avant de partir…

 

Je suis donc arrivé au souper un peu en retard par rapport aux autres et j’avoue que j’ai été carrément rationné (un buns avec une tranche de roastbeef, surtout pas moyen d’avoir deux tranche, un ti-peu de salade césar et un restant de fond de pan de macaroni sauce tomate). Wow… j’ai payé combien déjà ??? em4700

 

Nous avions notre rider’s card avec nous, il y a là-dessus l’essentiel pour gérer ce rally :

 

Riders+card.jpg

 

C’est à ce moment que nous avons décidé en équipe qu’il serait possible pour notre team de sauter le premier point d’essence et probablement l’avant dernier. Les DRZ on une autonomie de 250-300KM avec leur super tank de 17L et moi avec ma tank de 23L je serais le KC-135 Stratotanker. Enfin de la stratégie qui se concrétise… em3700em0200big_smile

 

Le briefing de 19h30 n’a débuté que vers 20h00… après 19h30, il y avait encore des gars qui arrivaient à l’inspection mécanique… allo la rigueur. En fait, de la rigueur y’en avait pas vraiment, le briefing de la RidaTouche est 100x meilleurs que ce qu’on a eu. Une projection powerpoint; des copier/coller du tracé dans mapsource (j’ai pas besoin de ça, j’l’ai déjà dans le GPS). C’est un peu improvisé à mon goût.. OK on nous répète que c’est pas une course, qu’il faut géré intelligemment notre parcourt car le niveau de difficulté augmente tout au long de la journée. Mais pour toute les éléments essentiels, du genre point d’eau, ravitaillement en essence, fonctionnement et obligation des Bail, composition du lunch, pause obligatoire, etc. c’est sous forme de questions/réponses. Genre, si personne ne pense à poser la question et bien personne n’aura l’information !!!

 

meeting.jpgmeeting2.jpg

 

Je veux bien croire que ce rally est d’abord ouvert aux initiés mais même les pros y se font répéter ce genre de chose à tous les événements (qualité du briefing 4/10).

 

Alors, on retourne finaliser l’installation du campement, la seule chose qui manque pour faire le dodo c’est la signature de Kevin Burnett sur note rider’s card dans la section "group inspection passed" qui confirme qu’on a bien tout compris. À ma grande surprise, il passe une par chacun des campements révise avec les équipes les préparatifs. En regardant le kit Rotopax du DRZ de VII il nous lance comme ça : « Oh, your intend is to jump some gas stop ? Would you be able to get rid of this for the afternoon because I would not recommend riding with this in your back when you’ll get in the rough!”

 

Il n’en fallait pas plus pour que Guillaume retire son bidon d’essence car il doutait déjà de la pertinence de trainer cet excédent de poids étant donnée la distance entre les stations d’essence. J’avoue que j’ai eu de la difficulté à accepter ce changement de plan à la dernière minute mais après tout j’avais amplement d’essence avec le Stratotanker et celle-ci est relativement mieux positionnée. L’heure du dodo est arrivé vite, à 22h Pierre nous à même pas donnée de bizou et il a fermé le zipper de la tente en nous disant que 3h00AM ça arrivait vite. Guillaume l’a suivi pour la forme car ce n’est pas la fatigue qui l’a poussé à se coucher.

 

Moi j’en avais pas fini avec MapSource. L’itinéraire du P2D est divisé en 13 routes plus 3 Bail, chaque route est constituée de plus ou moins 40 points. Crackpot que je suis, j’ai minutieusement étudié chacune des routes et identifié des pièges seulement aux routes 7, 8 et 10. Ces dernières que nous ferions seulement en PM avaient moins de points qui suivaient la piste mais ça semblait être dans des trails qui n’avaient aucune autre issue selon TopoCanada V4!

 

Vers 23h30, j’ai fermé les lumières…

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J'avais prévu juste une partie par jour.... mais juste pour toi Rinho em4300em0200zsigh

 

Paris Dacre – 4h14 Kbec-2 on the starting grid

 

Debout à 2h30 pour un petit rasage de près, je constate 15 minutes plus tard que Guillaume à déjà fait son packetage depuis 2h, il n’arrivait pas à dormir. Qu’on commence que ça finissent !!!

 

Comme prévu, nous étions à 3h au déjeuner inclus dans le package deal. De l’eau, des cartiers d’orange, du café, des muffins, des céréales mais surtout des babybell et des bananes (fair enough).

 

Le packetage s’est fait assez vite, à 3h45 on était sur nos moto et à partir de ce moment tout se bouscule… j’aurais certainement pris quelques minutes de plus pour une petite prière mais au diable la doctrine… Dès que les premiers partent, la ligne avance et on a l’impression de pratiquer un jump start à chaque minute qu’on avance d’une position.

 

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Notre tour arrive déjà. Notre ordre est déjà déterminé, VII sera devant, moi en 2e et DRZPier fermera le groupe. Je sais ou en s’en vas et les 5 premiers changements de direction son incrustés dans ma mémoire. Avec les ScallaRider, je confirme à VII qu’en sortant c’est à droite, au prochain arrêt c’est encore à droite mais par la suite mes indications deviennent futile car on a déjà rattrapé le groupe devant et les lumières dans le noir permettent d’observer autres les groupes devant. Il n’est pas si pire que ça le brouillard ce matin.

 

Je n’avais pas anticipé aucune difficulté ce matin sauf la routine de conduire dans le noir. Mais y’a cette maudite adrénaline qui nous monte dans les veines dès qu’on rattrape les groupes devant et je confirme à Guillaume que je suis à l’aise pour un dépassement. Dans les premiers kilomètres la règle est « pass or be pass ». Nous on fait attention que tous le team puisse passer, donc dans les bouts droit seulement, mais y’a des équipes avec des méchant groupe électrogènes qui dépasse de partout. Le fermier sur sa terre y doit se dire qu’il se fait envahir par des ovnis car certain on deux soleils de 8 pouces en lumière d’appoint. big_smile

 

Pour l’éclairage dans le noir on n’est pas dans la game. Une fois cette frénésie passée, on se retrouve encore dans le noir, le chemin est plus sinueux et composé de petit gravillon et là Guillaume exhausse mes vœux et lâche quelques sacre en guise de prière : « ostie qu’on voie rien tabarnak ». Il se fait quelque frousse en tentant de pousser le rythme mais je tente de le réconforter en lui disant que je ne roulerais pas plus vite si j’étais devant. em4700

 

Nous sommes toujours sur l’adrénaline et l’équipe devant n’est pas meilleur ni moins bonne que nous dans le noir. Il semble que nous les suivons depuis une éternité mais on n’a pas plus de 10KM de fait. Et là arrive le fameux virage, anodin sur MapSource mais lorsqu’il est visualisé sur nos petits écrans de GPS cela crée une petite confusion au point ou l’équipe devant fait un arrêt prolongé au stop. Guillaume se dit que c’est le temps de les passer alors moi je dis; « à droite, à droite sur l’asphalte».

 

PtoD+8KM.jpg

 

 

L’autre choix étant de continué tout droit mais dans le noir on ne voie pas que la route tout droit tourne immédiatement à droite alors on ne fait pas 30 pieds et le doute survient. Alors tout en continuant de rouler sur notre légère accélération (faut pas perdre de temps), je zoom le GPS et regarde la map. Guillaume s’est rendu compte de la même chose une fraction de seconde avant moi et il ralenti et se déplace sur la droite. Moi je file tout droit toujours avec mon air d’aller jusqu’à ce que son feu de position soit dans mon champ de vision, c'est-à-dire collé sur mon aile avant. Je saute sur les freins mais le déplacement de gauche à droite à raison de ma roue avant et vlan sur les flancs… em3700em0200em4300

 

PICT0180.JPGPICT0183.JPG

 

 

Je me suis dégagé juste à temps, alors que la moto glisse sur son coté gauche, mes jambes n’étaient pas prête à courir à 40KM/H alors je fais une première roulade. Lorsque mon champs de vision passe devant la Katoum qui glisse c’est l’horreur, y’a des flammèches partout, dans le noir c’est un feu d’artifice. Pendant ma deuxième roulade, je me dis que ça ne peut pas finir comme ça, après 15min et 15KM DNF pour cause de somnambulisme. Je termine à genoux à coté de la Katoum, Pierre n’a pas le temps de débarqué de sa DRZ la KTM est déjà debout. La question d’usage arrive bien assez vite : « es-tu correcte ?» et ma réponse aussi « oui, oui, je suis OK !». La moto n’a que quelques scratchs de plus, les flammèches c’est le shifter et le handguard qui se sont fait grinder.

 

Y’a pas de bris, je presse sur le démarreur et sa repart. Avant d’embarquer sur la moto y’a un gars qui était un peu plus derrière et qui nous demande ce qui s’est passé. Pierre de répondre; « It’s ok, it’s just a bit slippery ». Je vous jure que j’ai eu un sourire, il voulait préserver l’honneur de l’équipe. em3700em0200big_smile Plus tard, on arrêtera pour une pause pipi et je constaterais que le bras droit de mon chandail RidAventure est complètement déchiré jusqu’à mon body-armor et que mon gant gauche est percé dans la paume mais je n’ai aucune égratignure (gumby man). em4700

 

Le soleil s’est levé assez rapidement, le tracé pour ce matin c’est du roulant. On est beaucoup plus prudent et on se rend au premier arrêt obligatoire de 10min dans les temps (8h00 + min départ):

 

Mission+Pit+7.jpg

 

 

Selon les données SPOT

Team KBec : départ 4h01, arrivée 7h36 (durée = 3h35) avance de 25 min.

Team 4x400 : départ 4h06, arrivée 8h50 (semble avoir passé tout droit !?!?)

Team KBec-2 : départ 4h14, arrivée 8h10 (durée = 3h56) avance de 4 min.

Team RidaParis : départ 4h24, arrivée 10h24 (durée = 6h) retard de 2h.

 

à suivre…

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Paris Dacre – à la flotte

 

Notre arrivé au premier pit stop est digne des vidéo de rally. Nous arrivons en même temps que le « truck support ». En fait, y’a une caravane de « truck support » qui arrive en même temps (Thierry, Susie, Christian, etc.). Ils ont du faire vite pour se rendre à Mission Pit7 et ils ont autant de péripéties à se raconter entre eux que nous en avons entre nous. Plusieurs crew support son à la recherche de leur team : sont-ils déjà passé, sont-ils en retard ??? Notre Christian a de la broue dans le toupette, avec nos SPOT en ligne, il savait qu’il devait arriver vite et son timing, quoique in extrémiste est dans les temps.

 

Tant qu’à l’avoir sur place, je demande à Christian de nous apporter du nettoyant pour les lunettes. À part ça, d’avoir le « truck support » au pit n’était qu’une question de sécurité au cas où… zgreeding

 

On n’est pas de sitôt reparti que Pierre s’arrête sur le bas coté pour enfiler l’habit de pluie. Un geste dont le Capitaine Crackpot se serait passé car je n’avais même pas d’habit de pluie mais j’avoue que d’enfiler mon petit manteau coupe vent m’a permis de résister aux épreuves de la température qui s’en venaient. em1100

 

Malheureusement, après 9h20 j’ai perdu la transmission de mon SPOT jusqu’au lunch. Je me suis fier aux batteries au lithium qui était dans l’appareil et qui peuvent durée 6 jours. Elles n’étaient pas neuves mais je n’avais aucune idée qu’elle nous l’aicherait pendant ce rallye. Je m’en suis rendu compte juste avant d’arrivé au lunch. Si ce n’avais pas été le cas, mon crew support me l’aurait fait savoir car il n’était pas très heureux de la situation lorsque nous sommes arrivés à Kinmount.

 

 

P2D+KM295.jpg

 

À 295KM du départ, selon les données SPOT

Team KBec : départ 4h01, passage à 8h30 (durée = 4h29)

Team 4x400 : départ 4h06, passage à 10h07 (durée = 6h01)

Team KBec-2 : départ 4h14, passage à 9h20(durée = 5h20)

Team RidaParis : départ 4h24, passage à 12h08 (durée = 7h44).

 

Tel que prévu, nous avons passé tout droit au premier GAS1 à Cambellville sans aucune inquiétude sur notre autonomie. Nous avons donc fait le premier plein au KM 235 (ce qui me donnait 240 sur mon odomètre en fait). Nous avons également fait un tout droit au GAS3 de Washago et tel que nous l’avait fortement recommandé Kevin, le 2e plein s’est fait au KM 460 car la station d’essence de Kinmount n’était pas fiable (ouvert selon ses humeurs). zgreeding

 

La pluie ne m’a pas impacté, j’avoue que sur les bouts droits d’asphalte ça pinçait le visage mais je n’ai pas une Rekluse pour rien alors je bloque le dessous de mes googles avec ma main gauche et je clanche ça autant que possible (tant que mes partners reste dans mes miroirs). Ah oui, j’avais oublié de dire que pour les sections de l’avant midi moi et Guillaume on s’échangeait la pole position. Pierre n’était simplement pas prêt encore pour ça, il s’est bien régalé en PM par contre… on y reviendra ! zgreeding

 

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Rain2.jpg

 

Alors, on arrive à ce fameux sentier de VTT le long de l’autoroute. Quand je repense à notre P2D c’est toujours ce fameux tronçon qui me revient en tête le premier. Je crois que depuis qu’il fait jours mais surtout depuis qu’il pleut c’est le premier sentier hors route que l’on fait. Guillaume fonce devant avec de l’assurance mais je le perds de vue dès la première coté et virage car cette trail est fermée par les branches d’arbres qui régurgitent toute l’eau de leur branche sur notre passage. C’est justement à cause de ce rythme d’arrêt et de départ pour s’assurer que le groupe est en entier qui rend cette section difficile car le sol est argileux et sans l’inertie pour se tenir debout c’est la gravité qui joue son rôle. Pierre est en arrière et il semble s’en tirer pas mal. Moi sur ce tronçon de 2KM j’ai du tombé 4 fois… mais tombé mal sale… La tête en bas vers l’autoroute, dans les bosquets, à travers les branches. On damnait mais on avait aussi le fous rire tellement c’était comme dans Platoon em3700em1100em4400em3600

 

On a repris la route sous la pluie pour ne refaire que quelques kilomètres en trail juste avant le lunch. Une section de trail qui était devenu un WASH-OUT comme plusieurs vidéos en témoignent. Je croyais bien que la Rekluse n’avait rien à craindre dans cette section alors je m’y suis engagé en 3e rapport. Wohoooo, y’a vraiment trop d’eau et il faut réduire la vitesse. Je lâche les gas pour downshifter mais le refroidissement du moteur tue carrément l’allumage. Sans la Rekluse j’aurais tiré la clutch, maintenu les gas et downshifter pour ne pas perdre le moteur mais là c’est pouet pouet pouet en plein milieu du Lac; Guillaume devant qui prend de l’avance et Pierre derrière qui arrive en ralentissant le rythme. Je descends alors jusqu’en première et tente à plusieurs reprise de « frappé » le bouton de démarrage. Après juste assez de tentative pour que Pierre arrive derrière sans arrêté (du moins c’est mon souvenir), ça redémarre et vroum… au ¾ des gas pas question de rester pris ici.

 

Finalement on arrive au break du lunch, notre « truck support » est bien parké au fond du stationnement, ce qui me laisse croire qu’il est là depuis un bon moment. Dans ma tête, le 30 minutes obligatoire d’arrêt sera comme un arrêt aux puits de formule un. Depuis le départ y’a quelque chose qui donne à mon guidon un slack, c’est ma priorité !!!

 

Lunch.jpg

 

 

Au lunch, selon les données SPOT

Team KBec : départ 4h01, arrivée 10h56 (durée = 6h55) avance de 5min.

Team 4x400 : départ 4h06, arrivée 13h30 (durée = 9h24) retard de 2h24.

Team KBec-2 : départ 4h14, arrivée 12h48 (durée = 8h34) retard de 1h34.

Team RidaParis : départ 4h24, arrivée ??? (durée = plus de 12h).

 

En après midi, il s'est passé quelque chose, à suivre ...

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C'est qui le team AfricaHp2? Lemaire et ses chums?

Non Stou le team Africa HP2 c'est Rene Cloutier,Luc Gingras et moi nous avons termine le rallie en 16:10 pour termine 7 sur 31 équipage et dont seulement 7 equipes qui ont termine le parcours complet.

Nous étions la seule équipe de grosse moto à participé et lors de l'étape finale dans les lignes électriques qui ressemblent a Moab mais avec plus de boue l'organisation nous a demande à deux reprises si on était sûr de vouloir la faire et d'une seule voix nous avons répondu c'est certain qu'on y va. zgreeding

Notre ami Falco a eu une mauvaise chute et c'est brise la rotule de l'épaule ce qui a mis fin au très bonnes chances de l'équipe Kbec de terminer dans les premières places.

 

Félicitation messieurs... Vos talents de pilote m'impressionnent mais ne me surprennent pas em4400em3700

 

Désolée pour Falco... zgreeding

 

 

Félicitation a toutes les autres équipes du Québec car en vérité, nous avons tous gagné par le simple fait d’y être !

 

A vous lire je le crois volontier...

 

Mais méchant ride report, que de détails, et d'humour... je vis presque l'évènement avec vous mais sans efforts zgreeding

 

La suite SVP?

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Paris Dacre – le trou noir

 

Bon, nous sommes à l’arrêt obligatoire pour le lunch. J’ai installé des Risers EnduroEngineering avant cette ride. Y’a trois type de spacer, on peu en installer un des trois, deux des trois ou encore les trois, ce qui fait qu’il y a trois longueurs de vis pour remplacer celle d’origine. Puisque j’ai en plus un steering damper, j’ai choisi les vis de longueur moyenne. À la fin de mon vissage, j’ai eu un petit doute sur l’efficience des vis, elles m’ont semblés aller trop loin et accoter avant de serrer parfaitement. Ma petite dérape du début de journée n’a peut-être pas aidé mais j’avais le guidon slack mais je ne m’inquiétais pas vraiment car les vis des spacers ne peuvent pas sortir car elles sont sous les handle clamp (bref, y’a le guidon au dessus qui bloque les vis). J’ai tout de même tout dévissé et remplacé par les vis plus courte et 20 minutes plus tard j’étais ready to go. em4000

 

Mon collègue DRZPier était vraiment mal à l’aise dans ses vêtements tout détrempés, il était dans le garage mobile à se changer et se réchauffer alors que VII s’afférait au petit ajustement des deux DRZ. Lorsque DRZPier est sortie avec sa nouvelle combinaison, je me suis dit; ça y est c’est fini… Mon copain était en Jeans et chandail, même plus de botte de cross dans les pieds. C’est d’ailleurs ce que je lui ai dit : « t’a l’air d’un gars qui s’arrête ici Pierre ? ». Il m’a dit qu’il était bon pour repartir mais c’était tout ce qu’il avait trouvé de sec à se mettre sur le dos rapidement. J’ai compris que le pit stop de formule un c’était pour un autre jour. Il fallait prendre le temps de se réchauffer, que chacun ai eu son morceau de croute et s’être bien abreuvé.

 

Parlant de casser la croute, à l’abri de la pluie dans les petits espaces du commerce Tekrider y’avait quelque pommes, des bananes très mures et des morceaux de deux pouces de sandwich varier de chez Subway avec une inscription : « Two pieces per rider please » !!! Wow… j’ai payé combien déjà ???

 

J’ai lâché le chrono tout en tentant de motiver mes partners de mon mieux, après tout le plus l’fun était devant nous et la pluie venait tout juste de cesser.

 

Nous sommes donc repartis à 14h00 après une pause de tout près de 60 minutes. Nous sommes vite récompensés en quittant rapidement l’asphalte et en tombant sur de belle trail de sable dur et gravier, sinueuse et montagneuse et surtout très rouleuse. On s’arrête pour se parler après 20 ou 30 minutes car le ScallaRider de VII ne voulait plus se synchroniser avec les nôtres et nous n’avons pas pris de temps de fixer ça au lunch. Nous avons tous les trois le sourire dans la face, le soleil était maintenant de la partie. On avait toujours un espoir d’arrivé avant le « cut off time » de 19h30 mais le stress n’était plus à tout pris de faire toutes les sections du rallye, le Bail3 serait un bon compromis. Le rythme était toujours très bon mais selon le « rider’s card » nous avions 2h30 de route entre le lunch et le prochain Pit2 à Coe Hill alors que pour être dans les temps il faudrait le faire en 2h pour arrivé avant le cut off théorique ce cette étape qui est à 16h00.

 

Avant de repartir du lunch, nous avions aussi eu un reality check lorsqu’on nous a appris que Falco de l’équipe Kbec avait chuté et qu’il ne pouvait pas continuer. Notre objectif ne pouvait être plus clair, on va s’amuser et être prudent. Le Team de Kbec avait également passé tout près de 60min au lunch mais eux était repartie vers 12h00 alors que nous on repartait à 14h00. Nous les avons croisé vers 14h45 donc à 45 minutes du départ, Falco était toujours sur les lieux de l’accident (depuis déjà presque deux heures zunhappy ). Sur notre passage, le sweeper est arrivé en moto et a annoncé que le Quad avec la civière était sur son chemin. Jano et Mike sont repartis pour essayer de faire le cut off de 19h30.

 

À 15h20, nous sommes arrivé dans une section plus boisé que j’ai surnommé le « troue noir ». Vous pouvez voir sur la carte plus bas que nous devions suivre le tracé en rose (c’est la route que nous devions suivre). Pour une raison inconnu nous avons été dirigé vers un autre sentier plus à l’EST (la trace verte à droite). Nous ne sommes pas les seules car sur leur passage l’équipe 4x400 fait de même. Jusque l’à c’est juste une route parallèle et 4x400 traverse cette section en 1h15 alors que Kbec à pris 40min. Nous y sommes restés tout près de 2hr en la traversant du nord-sud trois fois. En arrivant à la section plus au nord, distraction, euphorie, folie… qui sait, nous sommes revenus sur nos pas là ou le tracé devait passer originalement. Une fois retourné exactement à notre point d’entrée de 15h20 au sud on arrive face à face avec le Quad qui évacue Falco... em1100em0300zsmile Ils sont accompagnés de Kevin Burnet qui nous fait des grands signe de demi-tour. C’est le retour vers le future sauf que Falco n’est pas guérit du tout, il est embarqué sur le siège du passager arrière et il se tient comme il peut (je crois avoir vue quelques grimaces).

 

Black+Hole.jpg

 

Kevin nous donnes quelques conseilles d’usage pour retrouver la trail, en nous indiquant qu’il y a un piège dans 6KM et il faut quasiment faire un virage à 170 degrés pour prendre le bon embranchement. Cette petite indication nous a fait prendre un autre détour que vous pouvez voir à gauche sur la carte. Une fois qu’on reprend la bonne track DRZPier décide que c’est à son tour de rouler devant, il prend la pôle et je vous jure que c’était une pôle position, la voilà ma course de Formule UN big_smilezgreedingem0800 .

 

Donc après le troue noir c’est le twilight zone; Le Team Kbec a fait le segment jusqu’à Coe Hill en 1h20, le Team 4x400 à partir de ce point a fait un Bail par la route mais ils ont parcourus la même distance en 1hr, nous on a fait ça en 2hr 8) . En fait tout tien la route si on présume des vitesses moyennes de déplacement. Le hic c’est que nous sommes arrivés au Pit2 à 19h30 avec un problème de slippery clutch qui a fait agoniser la DRZ400 de VII sur les 50 derniers kilomètres.

 

Coe+Hill+Bail.jpg

 

Il nous restait encore 140KM de trail estimé à 2hrs de route jusqu’à Camel Chute (Bail3) et le dernier 65KM jusqu’à Dacre nous était désormais inaccessible (déjà passé le cut off). Ce petit bout de trail aurait également nécessité 2hrs et certainement 1hr par le Bail3. Les chances de réparer la DRZ sans aucune pièce de spare était mince, on aurait pu shimer mais le temps nécessaire pour faire le travail plus la route à compléter a finalement convaincu l’équipe qu’il était temps de profiter de notre « truck support ».

 

En conclusion :

- Nous avons perdu 30 minutes au lunch (pause de 60 minutes).

- Nous avons perdu 1h15 dans la section de trail ou Falco s'est blessé.

- Sans tout cela, il restait minimum 2hr avant le Bail3 donc on y serait arrivé vers 19h45 (passé le cut-off).

 

En résumé, avec un parcourt sans faut c'est difficile et sinon impossible d'arriver avant le cut-off de 19h30. Pour avoir une marge de manœuvre, il faut absolument "dépasser" les limites de vitesse dans les sections de l'avant midi.... C'est pas légal mais c'est la réalité de ce rallye...

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Bravo Frank, très bon résumé!!!

 

Pour avoir une marge de manœuvre, il faut absolument "dépasser" les limites de vitesse dans les sections de l'avant midi.... C'est pas légal mais c'est la réalité de ce rallye...

 

Nous ont à joué la carte sécurité au départ et rouler molo, mais ça nous a rattraper plus tard. J'en suis venu à la même conclusion que c'est impossible même si tout va bien de terminer dans le temps prévu en roulant légalement partout... Comme je l'ai déjà mentionné, ça ressemble plus à une journée de Baja 500 que d'une journée de rallye. Par bout je me remémorait 'Dust to Glory'. Les journées de rallyes sont presque toutes divisés en partie 'Liaison' et 'Spéciale'. Disons que des 'Spéciales' de 850 km c'est plutôt rare...

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