Tirées de ce lien: https://www.ledevoir.com/politique/quebec/178487/trente-ans-de-tempetes-a-la-saaq
et voir aussi cet article plus récente: http://pages.ca.inter.net/~infocom/rubriqm.htm
L'appui des assureurs au modèle unique que s'est donné le Québec ne veut pas dire que celui-ci est parfait. L'absence de murets de sauvegarde a donné lieu à quelques écarts de conduite au fil des ans. Car le coup de barre financier qui entre en vigueur cette année n'aurait peut-être jamais été nécessaire, disent certains, si le gouvernement québécois n'avait pas pigé 2,2 milliards dans la caisse au cours des années 1980 et 1990.En appliquant des intérêts annuels même très faibles à ces sommes, détournées du réservoir de la SAAQ en direction du fonds consolidé du gouvernement, on a peine à imaginer tout l'argent qui aurait pu être généré par des rendements d'investissement. Les coffres de la SAAQ, dont l'argent investi est géré par la Caisse de dépôt et placement, sont désormais étanches. Mais les fuites ont laissé des traces indélébiles sur les finances.«Cette pratique, à mon avis, a été la plus grosse erreur de l'histoire de la SAAQ. C'est du vol, pur et simple», dit Lise Payette. «J'ai des reproches à faire aux conseils d'administration de la SAAQ. Je ne dis pas que ce sont toutes des mauvaises personnes, mais elles se sont fait passer ça sous le nez. Si le conseil avait réagi comme un vrai conseil d'administration et qu'il avait alerté la population, il se serait passé quelque chose.»Me Bellemare affirme que cette fuite d'argent de la caisse de la SAAQ vers le gouvernement a eu pour effet de faire cotiser indûment les automobilistes et d'affecter l'indemnisation des victimes. «Le gouvernement a asséché les réserves de la SAAQ, et c'est odieux», ajoute-t-il. «Et aujourd'hui, on paie pour ça.»