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fjak

RidAventurier
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Toute les publications en date du fjak

  1. +1 pour De Fil en montagne ou ce que c'est devenu. Ils ont modifié mon Rally 3 et c'est parfait. Très peu dispendieux et d'une grande qualité.
  2. Lac Peyto it is then! Merci de la précision.
  3. Jour 60 - Sask - 470KM Avec la soirée bien arrosée d’hier, j’ai dû prendre quelques heures de plus ce matin pour dormir. Lorsque j’entre dans la cuisine des Chesnes, presque tout le monde est déjà parti ou sur le point de débuter leurs journées. Julie et les enfants partent pour Winnipeg et Philippe quitte travailler à la base militaire. Juste le temps de se faire la bise et de les remercier de leurs accueils immensément généreux. Quelques heures passent et je suis de retour sur la moto avec tout mon équipement prêt à attaquer la route. Si vous vous souvenez bien, de Prince-Rupert j’avais posté mes pneus Tourances ici. L’idée était que j’aurais certainement besoin de faire un changement de pneu rendu à près de 20 000km dans ce voyage. Et bien il s’avère que le pneu usagé que j’ai fait installer avant de partir de Fainbanks tient toujours la route. Depuis l’Alaska, je route avec mon TKC avant installé avant l’Alaska et un Tourace usagé à l’arrière. À voir l’état des gommes, je vais étirer ça jusqu’à la maison. L’activité éreintante de faire un changement de pneu n’est pas des plus agréables. Je vais donc m’en passer. Surtout qu’habituellement, je vais percer la chambre à air et devoir déjanter le pneu une fois de plus, non merci. Je récupère les pneus et les ajoutes à mes bagages. Le soleil est plombant aujourd’hui. Dans les prairies, c’est une chaude journée sèche de la mi-aout. Poussiéreux, crevant chaud et pour une des rares fois, une journée sans la doublure de mon manteau. Croyez-le ou non, j’ai fait plus du trois quarts du voyage avec la doublure imperméable doublée dans mon manteau. C’était plus confortable, ça coupait le vent et je n’ai jamais eu assez chaud pour la retirer. La ventilation disponible était bien suffisante. Par contre aujourd’hui, il fait plus de 25 et le manteau foncé travail de concert avec le soleil pour me garder bien réchauffé. Après avoir fait plusieurs rangs de gravier et des changements de cap à 90 degrés, je termine la journée dans un bled vraiment perdu, Lanigan en Saskatchewan. Un terrain du groupe Lion des plus anonyme me servira de campement pour la soirée. Demain sera un autre jour. À suivre......demain.
  4. Jour 59 - De la famille bien accueillante - 220KM Une autre magnifique journée débute. Tout aussi intrigante que les autres, je commence à sentir la fin qui arrive. Ça me rend un peu triste de penser que tout ça a besoin de se terminer. Il semble qu’encore une fois, la vie aura le dernier mot. Toute bonne chose doit se terminer pour laisser place à d’encore plus belle chose de se réaliser. Ma réflexion sur le changement de cap s’est conclue. Il semble bien que depuis quelques semaines, une personne a fait sa place dans ma vie. J’ai donc pris la décision de retourner à la maison pour voir ce que ça peut bien donner. Je sens que c’est la décision à prendre. Et un autre voyage, il y en aura d’autres. Les Amériques c’est bien grand, la Mongolie, la Chine... j’en rêve déjà. En quittant le secteur de camping, je retourne voir les Bisons qui se sont attroupés dans un champ de chien de prairie. Aussi étranges que c’est, ces deux espèces vivent très bien en cohabitation. Quelques sourires pour la postérité et je me mets en route pour la merveilleuse petite ville militaire de Wainwright. En passant, regardez la petite bisoune et devinez quelle chanson de mon enfance j’ai dans la tête ??? Je te tiens par la barbichette, tu me tiens par la barbichette, le premier qui rira, aura une tapette. Du parc à Wainwright, il n’y a que des lignes parfaitement droites et des croisements à 90 degrés. On se sent bien au pays de l’anglais ici. Je dois dire qu’en Alberta, ça n’est plus la route qui est intéressante, c’est la vue qu’elle vous offre. On s’entend que lorsqu’il est possible d’engager le cruise control et de s’endormir sans avoir d’accident, la route n’offre pas beaucoup de beau défit... Par contre, le relief et les vastes paysages de l'Alberta sont très jolis à voir et à rouler. Les valons qui se transforment tranquillement en plaines et les champs parsemés de ballot de foin, ça fait très typique et c’est agréable à contempler. À l’occasion, sur la route, on vous demande de vous ranger sur l’accotement ou d’entrer sur le terrain de quelqu’un. Un très gros transporteur est en route vers vous et vous avez tout intérêt à coopérer. C’est relativement fréquent de croiser ces escargots portant sur leurs dos un bâtiment d’exploitation pétrolier. Dans ce coin du pays, il y a du foin et il y a beaucoup de blé. Le blé noir je parle. Arrivé à Wainwright, je sillonne les rangs rocailleux pour finir à la ferme des Chesnes. J’avais échangé quelques courriers avec Philippe pour planifier mon passage dans la province. Il m’a généreusement invité à passer un moment à son domicile, ce que j’ai accepté avec grand plaisir. Je ne savais trop à quoi m’attendre d’une famille franco-québécoise établie à Wainwright. J’ai été pris d’une agréable surprise. Philippe, ses 5 enfants, celui à venir et sa merveilleuse femme Julie m’ont réservé un accueil des plus chaleureux. En quelques instants, je me sentais à l’aise. Ils avaient organisé un gros souper pour festoyer mon passage et la présente de la mère de Philippe qui est arrivée pour quelques semaines de la France. Je n’aurais pas pu espérer mieux. Une famille qui ne me connait pas du tout m’accueille les bras aussi grands ouverts que ça, dieu qu’il y a du monde sur la terre digne d’un discernement incroyable. Philippe, Julie et vos 6 merveilleux enfants que vous avez aujourd’hui, du plus profond de mon coeur, merci pour votre hospitalité. Vous avez marqué grandement mon voyage. À suivre......demain.
  5. Jour 58 - Elk et bizoune- 220KM Aujourd’hui, rien d’extraordinaire. La route entre Red Deer et le parc national Elk Island ressemble bien étrangement à une route qui passe incognito. Rien de spécial, sauf peut-être Edmonton. Tant qu’à être dans le coin, aussi bien profiter des moments et opportunités pour voir une autre ville de votre charmant pays. J’ai donc fait un petit détour pour passer par la métropole. Si vous êtes déjà allez à Edmonton, vous pourriez bien en ce moment m’aider à essayer de décrire cette ville. J’ai un peu de difficulté à lui trouver quelque chose d’unique ou une particularité. Elle ressemble à beaucoup de ville avec l'agglomération commerciale et les banlieues qui la ceinture. C’est peut-être comme ça que je peux décrire Edmonton, comme anonyme. Rien n’a attiré mon attention pour que je garde souvenir de mon passage dans la ville. Alors voilà Edmonton, la ville anonyme. À quelques kilomètres de l'agglomération, l’autoroute traverse le parc Elk Island. Ce parc provincial protège des habitats très particuliers où les Wapitis s'attroupent. Par le nom du parc, je n’ai aucune surprise à voir ces animaux sur le territoire. Par contre, ils ne sont pas les seuls mammifères à avoir élu domicile dans ces pâturages. Lors de mon arrêt à la guérite pour payer mon droit d’accès au parc, un étrange son se fait retentir. La commis m’informe que sur la route qui mène au camping, je vais fort probablement croiser quelques groupes de bison. À faire attention en moto, les bisons sont en rute actuellement. Ils sont protecteurs de leurs secteurs. Tout se passe bien, j’ai pu observer dans le plus grand silence ces magnifiques mastodontes faire la cour à ces bisounes Dans le parc, il y a environ 200 bisons qui se promènent librement. C’est très impressionnant de voir ces animaux en liberté. Ça vaut le détour. Le secteur de camping est à quelques kilomètres de l’emplacement principal où les animaux ont élu domicile. Cela dit, le cri que pousse le mâle pour séduite les demoiselles se fait entendre à des dizaines de kilomètres. Le bruit de la cruise me service de bruit de font pour la soirée et une partie de la nuit. Bien étrangement, toute la journée, j’ai eu une réflexion sur la continuité possible de ce voyage bien au-delà du plan original. Dans quelques jours, je devrais être de retour à Montréal. Jusqu’à présent, tout s’est tellement bien passé que j’ai une curieuse idée. Celle de changer le cap pour le mettre en direction sud. D’ici, je pourrais bien me rendre jusqu’au bout du monde. Si les deux derniers mois se sont aussi bien passés, j’ai bien envie de garder le rythme et d’aller explorer les états unis et même, d’aller croiser Onip avec l'Amérique du Sud et les Pépés en cavale. Pourquoi pas?! Cette idée va faire travailler mes méninges ... En théorie, demain je serai chez Philippe, AlbertaHP2 sur le forum. Je vais continuer de réfléchir à cette chaude idée que je chéris autour d’un bon feu de camp accompagné des étoiles par millier. On verra bien où me mènera cette réflexion....et cette aventure. À suivre......demain.
  6. Merci de vos beaux commentaires à tous. Ça me fait chaux au coeur. Et entre toi et moi F-J C, quand je lis un des écrits que j'ai faits, ça me donne le gout de retourner à l'aventure. Si s'était possible de faire ça des années durant..... voyager et écrire pour voyager encore plus......
  7. Tu veux surement dire le lac Peyto Hey Lagamic, je suis un peu embêté avec cette image-là. À prime à bord, je sais que tu connais bien ton affaire et je serais tenté de te donner raison sans me questionner. Par contre, les coordonnées GPS de la photo donnent dans le stationnement juste à côté du lac Louise... je ne sais trop quoi en penser.... http://maps.google.com/?q=51.4153333333 ... om=1&hl=en
  8. Jour 57 - Red my deer! - 250KM Je ne croyais pas avoir besoin de me resservir de la petite pelle pliante que j’ai avec moi. Je m’en suis servi pour essayer de me sortir du trou que je m’étais moi-même creusé sur la plage de Destruction Bay. Vous vous souvenez?! Moi, je n'oublierai jamais. Et bien cette nuit, la pelle était nécessaire pour creuser une tranchée autour de la tente. En pleine nuit, quelqu’un a ouvert les vannes. Les cieux se sont vidés et pas juste un peu. J’ai passé près d’une heure avec ma lampe frontale et ma pelle à essayer de garder l’eau hors de ma tente..... j’ai bien dit essayé! Ce matin, je n’ai pas le moral à trainer ici. Entre-deux ondés, je rassemble le tout et je quitte le camping. N’ayant pas pris le temps de déjeuner, arrivé dans le secteur de Chochrane, je vais me gâter avec des pancake chez McDo. Ayant le moral un peu bas avec le manque de sommeil et la pluie, j’avais besoin d’un peu de réconfort. J’en ai trouvé où je ne m’attendais pas. La prochaine fois que vous prenez un café au McDo, regardez sous le couvercle de votre gobelet, il vous fait un sourire. Je vous jure que j’ai toute ma tête en vous disant ça. Ça m’a remis un sourire vite fait. Rien de bien trop excitant dans la journée. J’ai traversé le secteur de Bow Valley en direction nord depuis Chochrane. Je ne voulais pas trop m’approcher de Calgary pour ne pas trop reprendre le buz de la métropole. J’ai bien choisi puisque la route de la journée ressemble plus à une route provinciale qui traverse tous les vergers et vignobles de cette région. C’était magnifique à voir à cette période de l’année. Je terminerai la journée dans la ville de Red Deer où j’ai fait connaissance avec les campings du groupe “Lion” Ça fait un groupe de plus où j’ai campé. Après le Sam’s Rotary, Optimiste, et Lion, je suis prêt pour faire partie d’un de ces clubs aux vocations diverses. À suivre......demain.
  9. Jour 56 - Toujours de bons Jacks - 30KM Vous souvenez-vous quelle était votre première destination voyage? Le premier voyage que vous avez fait seul ou le premier voyage qui vous a vraiment marqué? Et bien pour moi, le premier voyage que j'ai fait seul était ici à Banff. Avec le club voyage du CÉGEP où je suis allez dans ma jeunesse. J’étais parti passer une semaine à pratiquer un sport de glisse tout en étant loin de tous. Auberge de jeunesse, bar de Banff, la Main et bien sûr les montagnes Sunshine Village et Lake Louise. Aujourd'hui, c'est donc la journée Banff. Pour moi, cette ville a un petit quelque chose de bien particulier. Le plan de la journée est de faire les quelques kilomètres nécessaires pour me rendre à la ville et d’y airer toute la journée. Du moins, c’était le plan jusqu’à ce que la pluie se pointe le nez. Arrivé à Banff, j’ai de la difficulté à me retrouver. Plus rien n’est pareil. Les rues y sont toujours, mais j’avais dans mes souvenirs que la main était à peine asphaltée. Aujourd’hui, je marche Banff Avenue sur un tronçon à double voie avec trottoir, feux de circulation, traverse piétonnière et des magasins à vous étourdir. C’est un choc pour moi de me rendre compte que le Banff de mes souvenirs n’existe plus que dans ces derniers. Une chance que j’en ai de très bons, car ça n’est pas demain que je les retrouverai ici. J’imagine que c’est la norme pour ces villes. Lors de mon passage à Fernie, j’ai eu la même surprise. Les gens changent en quelques années, tout comme les endroits où ils vivent et où ils visitent. J’ai retrouvé quelques icônes souvenirs comme le magasin Cow’s où l’on peut y manger de la crème, le McDo, le Liquor Store et le Safeway. Je m’attendais certainement à beaucoup de Banff. Les souvenirs que j’avais de la place et tout ce que je m’imaginais depuis le temps n’ont fait que créer des attentes irréalistes. Par contre, je dois dire qu’avec la journée que j’ai passée, la ville m’a surpris. Sur beaucoup de plans, la ville a gagné en intérêts et en beauté. Il y a dix ans, beaucoup de coins de la ville n’étaient pas très accueillants et n’étaient pas très propres. Ça a changé drastiquement depuis. J’ai fait aussi une très belle rencontre. En train de me rhabiller en motard pour retourner au camping, un passant m’interpelle en français. Certainement qu’il n’a pas fait fit de remarquer la provenance de l’immatriculation, ce Lavalois écrivain a quitté la belle province pour Banff il y a plusieurs années. Il est ici depuis et se plais énormément. Nous passerons certainement la prochaine heure à discuter sur un banc de parc. Cette rencontre fut un gros raillons de soleil dans cette journée très nuageuse et menaçante. Je rentre au camping après m’être fait un plaisir d’aller voir le Safeway. Il est comme dans mes souvenirs et il était bondé de locaux, grands ados passés la trentaine en flip-flops, bermudas de sports aquatiques et des hoodies de marques. Au camping, je déplace ma moto près de l’abri commun où on peut se rassembler lorsqu’il pleut trop. N’étant pas très équipé en matériel d’extra, je n’ai rien pour m’abriter de la pluie outre que la tente. Je vais me faire un de ces repas succulents de côtelette de porc, ris aux tomates et une bonne Kokanee Gold “à la bonne franquette” avec le poêle disponible dans l’abri. Je vais partager le reste de la journée avec deux Suédoises dans la cinquantaine qui se sont laissé séduire par l’odeur de mon repas. Elles étaient d’une compagnie très agréable. L’échange fut très agréable et intéressant sur la réalité de la vie en Suède. Intéressant je vous dis. À suivre......demain.
  10. Ahuntsic pour la maison et Vieux Mtl pour le travail.
  11. Salut, J'ai une toile de sol MSR pour tente Hubba ou Hubba HP. Elle est du modèle orange brulé, elle est neuve et elle est à donner. Je ne me déplace pas à ce prix là http://cascadedesigns.com/msr/tents/ten ... nt/product http://www.mec.ca/AST/ShopMEC/Tents/Ten ... cale=fr_CA Premier arrivé, premier servi. ByeBye
  12. Jour 55 - Deux bons Jacks - 200KM Il est temps de laisser monsieur le géant de glace qui m’accompagne en déjeunant et d’aller voir où il fait un peu plus chaud. À proximité d’un glacier, il fait toujours quelques degrés de moins et dans une nuit froide d’été, j’ai eu bien froid dans ma tente trois saisons. Ce matin, le petit-déj s’est résumé à apprécier un délicieux café Kicking Horse avec accompagnement de comfort food numéro un pour le matin. J’ai nommé le gruau instant! Chaud et réconfortant, j’ai déjeuné avec la vue de la montagne glacée. C’était merveilleux d’entendre des petits amis rongeurs grignoter des glands en famille. Pas beaucoup de route à faire aujourd’hui. Je crois que je m'arrêterai à Banff pour voir ce que c’est devenu depuis mon dernier passage il y a près de 8 ans. La route est prenante comme les derniers jours. On dirait que la promenade des glaciers est une route interminable bordée continuellement de montagne plus unique les unes que les autres. Sur le chemin, il est impératif de s’arrêter au lac Louise. Mais avant d’arriver à cette place si populaire, aussi bien arrêter à Bow Lake. Je ne crois pas avoir besoin de vois décrire ce que ça à l’air. L’image dit tout. Non loin de là, c’est la grosse attraction du Lake Louise. Si vous n’y êtes jamais arrêté, je vous dirais que c’est une grosse place très touristique avec beaucoup de gros hôtels. J’y étais venu en hivers il y a quelques années et c’est très différent comme tourisme entre les saisons. En hivers, tout le monde est ici pour la neige. Qu’importe le sport qu’ils pratiquent, c’est la neige qui attire les touristes ici. Et il y en a de la neige ici. Il y en a pour tous et chacun plus qu’ils ne peuvent en prendre. En été, les touristes sont ici justes pour être un touriste. Il y a bien le lac à voir, mais pour moi, c’est bien tout ce qu’il y a d’attirant dans le coin l’été. Pour beaucoup, le service hôtelier et le gros luxe sale sont ce qu’ils recherchent. Ça sera sans moi. Si vous êtes déjà arrêté au lac et que vous avez pris le petit sentier congestionné pour aller au belvédère, vous avez certainement pris une photo comme la mienne ci-bas. C’est naturellement l’endroit d’où tous prennent une image du lac avant de repartir pour aller faire autre chose. Ma journée se termine par une brève escapade au lac Two Jack Lake pour me trouver un espace de camping dans le parc provincial juste à côté. Ici, c’est la haute saison. Sérieusement haute! Habituellement, un campeur avec une très petite tente et une moto, ça se place n’importe où. Ici, j’ai eu de la difficulté à obtenir un terrain pour deux nuits.... Je vous le dis, c’était à capacité et il se met à pleuvoir pour terminer la journée. À suivre......demain.
  13. Jour 54 - Se promener avec les glaciers - 200KM En partant du camping KOA, j’ai été sorti rapidement de mon état somnolant par une grosse dose d’adrénaline. J’ai croisé la route 2 en direction sud lorsque je suis sorti de la propriété. Juste au moment où je suis passé sur la médiane peinturée, ma roue arrière m’a parlé. Elle m’a dit de me réveiller en m’expédiant l'adrénaline et le mal de tête qui est venue avec. En quittant le terrain où j’avais dormi, la moto a nécessairement roulé dans la verdure qui était recouverte de la rosée du matin. Pneu froid et humide avec chaussé froide du matin égal un dérapage assuré lorsque le pneu passe la peinture. Je peux vous dire que j’ai passé de bien plus agréables matins que celui-ci avec ce mal de crâne. Ça ne durera pas avec ce paysage. Il y a toujours quelque chose dans ce voyage pour vous remettre sur un chemin de l’appréciation intense. L’avant-midi se résume bien par ces deux images. Rouler sur la transcanadienne avec cet environnement, de l’air frais plein les narines et cette magnifique vue, on ne peut pas rester de bois. Le mal de tête a vite fait de passer pour me laisser profiter de tout ça. Rouler la promenade des glaciers du nord au sud s’avère une excellente décision prise sur un coup de tête. Pour traverser du Yukon au sud des provinces, j’avais considéré sérieusement prendre la route de terre qui traverse la Colombie du nord jusqu’aux deux tiers sud de la province. Beaucoup de voyageurs m’en avaient parlé et je pensais pouvoir le faire. Par pur hasard, un matin il n’y a pas ci longtemps, j’ai décidé de prendre à droite au lien de prendre à gauche. Et c’est ce qui m’a amené à faire la promenade avec les montagnes. Pas mal comme récompense pour avoir donné ma confiance aveuglément à la vie. Elle a su se rendre reconnaissante. Jasper, quelle belle ville ! C’est mon premier passage dans cette ville. J’ai beaucoup entendu parler de Jasper comme destination hivernale. Non loin d’ici, on peut pratiquer des sports de glisse avec une facilité et une accessibilité hors pair. La ville en été est très accueillante également. Vous pouvez partir de Montréal avec Via Rail et finir ici en quelques jours. Le voyage vous fera voir les prairies et les rocheuses d’un wagon panoramique. Une fois rendu ici, vous pourrez airer dans les petites boutiques regorgeant de charme et d’esprit festif. Je me suis moi-même fait prendre au jeu. Lorsque je me promenais dans le village, je suis entré dans une bourgade très sympathique. Commerces d'artisans pâtissiers et boulangers, un café extraordinaire et des prix ridicules. C’est à peine croyable que je ne sois pas en train de rêver tellement c’est hors de l’ordinaire. En roulant aujourd’hui, j’avais l’intention de m’arrêter dans Jasper pour prendre une bonne journée et bien faire le tour de ce qui est ici. Après ma visite habituelle au centre d’info touristique, j’ai changé d’idée puisqu’ils m’ont informé que le seul camping près de Jasper est complet pour quelques jours. Je n’ai vraiment pas de chance avec les campings et leurs disponibilités ces jours-ci. Restant optimiste, je me dis qu’il y a une bonne raison à cela et que je ne suis juste pas du pour rester ici. Je prends quand même quelques heures pour voir la ville et m'imprégner de son essence. Et je reprends la route. Les chutes Athabasca! Ça ressemble à Arthabaska comme dans notre coin du pays. Rien à voir je vous en passe un papier. L’ensemble de chutes forme un ensemble époustouflant digne de faire un détour. Et ça ne semble pas un secret trop gardé par ici. Le stationnement déborde littéralement de visiteur. Les sentiers aménagés sont similaires au stationnement. J’arrive de peine et de misère à prendre des photos sans qu’il n’y ait une foule de touristes dans le cadre. Avec de la patience, j’arrive à prendre cette sculpture rocheuse qui a été formée par l’écoulement de l’eau très persévérante. La section de la route depuis les chutes Athabasca est simplement incroyable. L’ensemble me fait penser à ce que j’ai vu lorsque j’ai roulé le Dalton Highway. Tout ce qui nous entoure à ce point est simplement indescriptible. La grandeur et la splendeur des montagnes et l’amalgame des couleurs, textures et odeurs....ça n’a pas de prix. Et ce n’est pas fini en plus. La journée s’achève et je suis rendu au Columbia Icefield. Selon la littérature sur le site, il semble qu’il est le seul glacier à se déverser dans trois océans. L’eau qui fond s’écoule dans les ruisseaux, puis dans les rivières, puis dans les lacs pour terminer dans l’océan Atlantique par le fleuve Mississippi, dans le Pacifique et dans l’océan Arctique. Le sentier qui nous accompagne du stationnement au pied fondant de ce mastodonte est bordé de bornes datant la limite du glacier au travers des décennies. Je peux vous dire qu’entre la première borne jusqu’à la glace, c’est éreintant et long. C’est intrigant de voir à quel point les glaciers qui semblent si immobiles et figés dans le temps de s'apercevoir qu’ils bougent, découpent des vallées et reculent de plusieurs kilomètres. L’expérience de la journée fut inoubliable comme beaucoup. L’expérience avec le glacier était une première. J’ai déjà vu des glaciers dans ce voyage certes, mais je les ai toujours vus de loin et ils ressemblaient plus à un cube de glace qu’à un glacier. Après la visite glaciale, j’ai trouvé refuge au camping provincial tout près du glacier. C’est frais, mais c’est fresh Je vais camper avec un glacier dans le panorama. Unique! À suivre......demain.
  14. Jour 53 - TV reality, old style - 570KM Grande Cache tient un des festivals les plus étranges dont j’ai pris connaissance dans ma vie. Death Fest! A killer party! C’est le thème et le slogan affiché partout. Ils fêtent la mort ou les morts. Je n’ai pas bien compris l’essence de la festivité lors de mon passage dans le village. Par contre, je peux vous dire que ça ressemble à une méga fiesta. Les habitants, les visiteurs, les participants venus de partout et la ville travaillent à l’unisson pour transformer la ville en un de ces événements complètement fous. Avant de vous parler de mon passage dans le village des morts, revenons un peu plus tôt dans la journée. Le départ se fait de Charlie Lake où j’ai campé presque seul. J’avais l'embarras du choix pour prendre ma douche. Je quitte relativement tôt pour essayer de rester dans l’horaire de voyage. Je ne sais pas pourquoi aujourd’hui je pense que je dois suivre un horaire, je n’en ai pas eu depuis mon départ de Montréal il y a deux mois. La route change beaucoup en peu de temps dans cette région du pays. Hier et avant hier, j’étais au creux des montagnes, entouré de vue panoramique à couper le souffle tellement c’est grand, vaste et envahissant. Aujourd’hui, c’est le contraire, la route 2 est aux antipodes de l’ALCAN. Le tracé routier est tortueux entre les montagnes, puis un haut col, puis on pourchasse les sommets et on passe par des routes qui donneront le vertige à beaucoup d’entre vous. Les routes accrochées aux flancs des montagnes, ce sont mes préférées de la journée. Il n’y a qu’un bout de métal qui garderait ma moto en me laissant plonger dans le décor magnifique si jamais je manquais de concentration pour suivre les lignes au sol. Avant même de se rendre sur la route deux et de profiter de ces beaux paysages, il faut bien terminer cette fameuse route qu’est l’ALCAN. Ça fait bien quelques jours qu’elle m’accompagne. J’aimerais bien voir le bout ce ces 2232km. J’ai vu un bout l’autre jour, à moi de voir l’autre extrémité aujourd’hui. Je ne manquerais pas de vous dire que l’endroit où elle se termine est bien étrange. Je sais bien que la poule est venue avant l’oeuf, mais il me semble que de terminer cette belle route du monde là où ils ont fait la série télévisée Dawson’s Creek... s’est douteux. Peut-être que ça n’est que dans ma tête. Mile ‘0’ of the World Famous Alaska Highway Qu’elle belle réalisation! Et quel beau sourire. Lors que j’ai visité la ville, j’ai un arrière-gout de déjà vu. Dawson Creek semble à beaucoup trop d’autre ville légèrement industrialisée avec les attractions habituelles comme les campings, le centre d’info touristique, épiceries, boulangeries, poissonnier et quelques beaux parcs à voir. Au coeur de la ville, il y a la borne officielle qui marque le début ou la fin de la route dépendant d’où vous arrivez. Elle passe très inaperçue par les locaux et seul un autre visiteur a pris le temps de la regarder durant mon passage à l’attraction. Certainement un autre crinqué comme moi qui a passé 15 minutes à faire le paparazzi avec un morceau de ciment quelconque. Tant pi ce que les locaux pensent de moi, je suis fier et le serait toujours. Je trouve que ça vaut la peine de prendre quelques minutes pour admirer et reconnaitre les accomplissements du passé marqué par ces monuments. C’est notre histoire en face de nous et accessible à tous. Sur la route en direction sud, j’ai trouvé très curieux de voir un gros castor en ciment. Dans la municipalité de Beaverlodge, il semble qu’ils ont une fierté incroyable de s’approprier l'icône de castor national de la ville. Une gigantesque sculpture a été faite par un artiste local lors d’un concours organisé par la ville pour produire leurs mascottes. Juste à côté de cette sculpture, j’ai eu le plaisir de rencontrer deux voyageurs motocyclistes lors de mon petit lunch. Nous avons échangé sur nos routes et expériences lors de ce voyage. Ce couple en GS, est en croisade canadienne d’un océan à l’autre. Ils ont une 800 et une 650GS comme la mienne. C’est toujours intéressant d’échanger avec des voyageurs. On semble avoir un 6e sens. Toutes les fois que j’ai rencontrées des voyageurs à moto, j’ai connectées rapidement avec eux et on se comprend. C’est facile d’échanger sur tout. Chronologiquement, il est temps de vous parler de la méga fiesta macabre. En milieu d’après-midi, la route m’amène jusqu’à Grande Cache. Pour s’y rendre, la route 2 est en montée vertigineuse pour quelques minutes avant d’arriver dans les nuages. On a l’impression que la route va jusqu’au ciel tellement l’ascension est impressionnante. Rendu là, je vais à l’info touristique pour prendre le pouls de la place, savoir ce qu’il y a à faire et où je peux dormir. Une foule massive de RV de toute forme, taille et origine m’avait damé le pion dans la course aux stationnements du centre d’information. Rendu là, on m’informe de la tragédie. Aujourd’hui est la première journée du festival prisé de tous. Les seules places de camping encore disponibles sont sur les terrains des gens.... Tous les lieux municipaux jusqu’au terrain de baseball ont été transformés en camping pour l’occasion. On croirait qu’ils ont essayé d’organiser Woodstock dans le Vieux-Québec. Les habitants de la place vont jusqu’à louer leurs stationnements et terrains à des tentes ou des RV... Bref, je crois que ça ressemble au festival western de Saint-Tite, 3500 habitants et 300 000 visiteurs. J’aurais bien aimé voir ce qu’est ce fameux festival. Ça m’aurait donné l’occasion de voir et de visiter une autre activité culturelle de la place où je suis. Par contre, je ne suis pas prêt à payer 50$ au gars de la place pour avoir 50 pieds carrés de gazon où je peux mettre ma tente. Le festival de la mort, ça sera pour une autre fois. Je poursuis donc ma route en quête d’un prochain village accueillant. Arrivé dans le secteur du Yellowhead County, dans la ville de Hinton, je trouve le camping du regroupement KOA. Très bien aménagé, abri extérieur avec plaque de cuisson et BBQ, ce camping est de luxe. Il y a beaucoup de marmaille et le camping est presque à ras bord. Les voisins ici sont tous dans la région pour le festival de Grande Cache. On est à plus de 150KM du festival et ça déborde jusqu’ici. Il faut croire que ça doit être bien spécial pour que tant de fidèles s’y déplacent. À suivre......demain
  15. Jour 52 - Fort Nelson, Pink Mountain et cie... - 620KM Petit matin tranquille. C’est bien la première fois que je vais chercher de l’eau à la source du camping et que ça ne me semble pas très bon à boire. Le point d’eau du camping est un puits avec une pompe manuelle datant de l’âge de pierre. L’eau qui sort, quelques minutes après avoir commencé à pomper, a une couleur cuivre et est opaque. Après quelques minutes à laisser l’eau couler, ça ne change pas... Bon je vais devoir travailler fort pour déjeuner et me faire un café. Pompe à filtrage d’eau oblige. Ce matin, le lac est dans son plus bel appareil. Je ne sais pas ce qu’il produit ce phénomène, mais l’eau turquoise et cuivrée avec l'éclairage solaire matinal, c’est féérique. Je ne suis pas le seul à trainer au camping pour profiter de la vue. Et c’est bien la seule chose qu’on peut profiter du lac, la vue, car avec les panneaux d’avertissement qui ceinture le lac, ça ne donne pas le gout d’aller s’y tremper les pieds. L’affichage informe les touristes que l’eau du lac provient des glaciers avoisinants et est d’une température extrêmement froide. Extrêmement froide comme dans, danger pour un arrêt cardiaque instantané. Juste au cas où ça congèlerait mon pied, je vais me garder une petite gène et profiter du lac avec une petite distance. Petit ciel gris qui accompagne un crachotoire léger de miss météo. Qu’à cela ne tienne, lorsqu’on est dans la promenade des glaciers, il pourrait bien verglacer et je trouverais toujours ça magnifique. La route ici longe continuellement des plans d’eau ou des rivières. On est au creux de la crevasse qu’à découper les glaciers lors de leurs passages dans la région. On est toujours entouré d’eau puisque l’eau est au point le plus bas et il y a toujours des montages dans la vue. Sur le long de la route, j’ai eu la surprise de croiser quelques animaux de différentes tailles. Le plus impressionnant à voir, c’est une famille de bison des prairies. Les utilisateurs de la promenade des glaciers s’arrêtent tous chacun leurs tours lors du passage à proximité des bêtes. Un troupeau de bisons sillonne le tronçon routier en profitant des graminées en périphérie. Il y a un bon gros signe avant coureur qui annonce que nous approchons d’un troupeau. Ils laissent quelques monticules de matières douteuse et nauséabonde un peu partout sur leurs passages. Lorsqu’arrivé à proximité, je suis bien plus frileux que les automobilistes à m’immobiliser à proximité. Je suis en moto et les bisons sont des animaux de fuites..... l’un ne va pas très bien avec l’autre je trouve. À moto, je me trouvais un peu à nue et en manque de protection si jamais papa bison décidait de fuir en ma direction. J’ai eu bien assez de plaisir à les observer d’une distance sécuritaire. Et juste un peu plus loin, j'aperçois ces magnifiques bêtes qui semblent perdues sur la route. Immédiatement après les avoirs dépassés, je m’arrête lentement pour ne pas les effrayer. J’ai justement le temps de prendre une photo avant qu’un gros véhicule passe et les fasse fuir. Une chance que j’ai été rapide sur le déclencheur sinon, je les aurais manqués. Vous remarquerez que le Wapiti adulte a un collier blanc. C’est un collier pour localiser l’animal par coordonnée GPS. Ça veut dire que ce Wapiti appartient à un éleveur et que ce printemps, cette femelle a eu un petit. Elle l’élèvera et d’ici l'hiver, son propriétaire viendra mettre un nouveau collier à ce petit qui à son tour partira avoir des petits. Que c’est beau la nature! La journée se termine au camping Rotary RV Park où je suis accueilli très chaleureusement. Il semble que sur la centaine d’emplacements disponibles, je peux choisir celui que je préfère dans les 97 de libre... Pas la grosse congestion aux douches demain matin À suivre......demain.
  16. Les nouveaux articles n'arrivent pas aussi vites que j'aimerais, mais ça avance. Gardez patience!
  17. Jour 51 - Muncho Lake - 530KM Ce matin, c’est étrange, mais il me semble qu’il n’y avait pas full au camping de Teslin hier soir.... Ce matin, il y a au minimum une douzaine de nouveaux occupants arrivés dans la nuit. La crise économique des Américains fait voir ses signes jusqu’ici au beau milieu du Yukon. Summer, jolie voisine de camping me fait la conversation en partageants le petit déjeuné. Elle est ici avec sa voiture, son vélo et tout ce qu’elle pouvait apporter dans son véhicule. Suite au gros problème financier du sud des états unis, Summer a perdu son emploi, puis sa maison et enfin, elle a décidé d’aller refaire sa vie ailler. Elle transporte tout ce qu’elle a et va rejoindre son frère qui l’hébergera en banlieue d’Anchorage. Elle est en direction de l’Alaska et elle a décidé d’arrêter sa route ici pour se reposer avant de poursuivre. Et c’est justement ce que je m'apprête à faire. Le départ de Teslin se fait avec une montée vertigineuse. Dès le pont de métal passé, on roule en direction du ciel en longeant un fil continu de poids lourd qui s’essouffle à très haut régime en utilisant les engrenages très bas. C’est la course du lièvre et de la tortue pour arriver en haut de la montagne. L'ascension doit s’étendre sur trois ou quatre kilomètres et gravir en altitude d’une manière impressionnante. La route est magnifique, comme tous les jours ou presque. Je quitte le Yukon pour la Colombie, pour mieux retourner au Yukon et enfin, m’arrêter à Watson Lake. Watson Lake est également une destination des boys de Long way round À Watson Lake se trouve la forêt des pancartes. Aucune idée qui est l’hurluberlue qui a eu l’idée de mettre la forêt en place, mais pour certains, c’est un bel incitatif pour arrêter dans la ville. Juste à côté du centre d’info touriste de la province, les administrateurs ont fait installer plus d’une centaine de poteaux dégarnie et distancé les uns des autres. Ici, on parle de madriers de bois 4 pouces de carré et douze à quinze pieds de haut. Je ne sais trop comment ils ont commencé la tradition, mais les voyageurs sont invités à venir laisser sur ces poteaux une trace de leurs passages à Watson Lake. Plaque d’immatriculation, gravure de bois, graffiti et autre sont partout. Il y a des centaines d’écriteaux et encore plus de pancartes. Certain ont même prévu le coup et “emprunté” une pancarte de leurs municipalités pour aller l'accrocher là-bas. Je me demande bien qui est le résident de Roxton Falls dans les Cantons de l'Est qui a volé la pancarte de la ville pour la laisser au Yukon.... En parlant de Yukon, il serait peut-être intéressant que je prenne un cliché de toutes les provinces où je passe non... Ça serait certainement bien, alors commençons par le Yukon, et son Larger than Life. Slogan que je dois confirmer vrai. Le Yukon, c’est si gros et tellement beau que je recommande à tous les voyageurs de passer voir les splendeurs de la province. Le territoire a beaucoup de charme et énormément à vous montrer. Par contre, si vous aimez beaucoup socialiser, le Yukon n’est peut-être pas pour vous. Outre à Whitehorse, il faut les chercher les habitants ici. C’est certainement un facteur d'attraction pour ceux et celles qui n’aiment pas être en trop grand nombre ou qui ne voudraient pas être retrouvés. Il est certainement possible de vivre paisiblement ici sans avoir de voisin à vue. La route prend une tangente sudienne pour entamer le dernier tronçon de l’ALCAN. Petit lac, petite rivière et de beaux animaux nous tiennent compagnie tout au long de la route. Route que j’arrêterai à Muncho Lake pour aucune raison significative autre que je trouve le nom intéressant. Il y a un parc provincial où je peux camper également et le nom du secteur de campement, Rasberry, me semble sweet pour ne pas faire de mauvais jeu de mots. À suivre......demain.
  18. Jour 50 - Teslin - 450KM Petit dej avec les boys avant que nous partions chacun de notre côté, sur la même route, dans la même direction. hi hi hi Chacun a des objectifs et un rythme différents. Nous nous recroiserons certainement sinon, ils resteront dans ma mémoire. J’ai oublié hier de vous préciser pourquoi le titre de l’article était Meeting with long way round. Burwash Landing était une des villes où les gars de l’expédition sont arrêtés pour dormir. Voilà tout. J’ai une petite image anachronique qui suit. Je l’ai identifiée comme Tok, mais c’est impossible. C’est entre Burwash Landing et Teslin, mais où. Si quelqu’un sait, je suis preneur. Qu’importe où est cette place, c’est une pâtisserie et boulangerie que j’ai trouvée par hasard. C’est situé juste en face d’un centre d’info touriste Canadien dans la ville dont je ne connais pas le nom. Ce qu’il a de spécial ce commerce c’est qu’il est comme fait pour les voyageurs. Internet sans-fil, service de buanderie ainsi que produits de boulangerie et de pâtisserie divins. Tout ça à prix fort abordable. Encore une fois, j’ai perdu ma mâchoire lorsque je suis passé à Destruction Bay. C’est à quelques minutes du départ et franchement, je ne peux m'empêcher d’arrêter pour contempler la beauté de cette place si exotique... Petit clin d’oeil, j’ai jeté un coup d’oeil à l’emplacement où je m’étais enlisé lors de mon arrivée le mois dernier. Aucune trace sur la plage de mon combat, mais beaucoup de souvenirs très drôles me sont revenu en tête. Et encore en ce moment, à vous l’écrire, j’en ris encore tellement j’ai été incrédule de ne pas y avoir pensé avant. C’est l’expérience qui est rentrée à grosses gouttes de sueur, mais sans mal. C’est ce que j’appelle de l'expérience gratuite. Rien de brisé, que le l’énergie et une bonne dose d’expérience. Je fais une petite pause dans le secteur de Canyon pour prendre quelques images et jouir de la vue que nous avons sur l’Alaska en arrière-plan. Je trouve que ça a donné un beau résultat comme image pour résumer le voyage. Route de terre, ma belle GS poussiéreuse et les montages aux sommets blancs. Ça représente les dernières semaines avec brio. Je poursuis mon chemin, toujours sur l’Alaska Highway jusqu’à Whitehorse. Ici, je fais une petite pause à l’info touristique juste à côté du USS Klondike sédentarisé depuis qu’il a été mis à la retraite. On peut le visiter comme attraction touristique. Je suis ici pour faire le point sur ce qui s’en vient et prendre contact avec le Québec. Ce Québec qui ne me manquerait pas autant si les personnes que j’aime étaient avec moi. Une petite photo concept avant d’aller diner plus loin sur la route avec un burger d’ours. Encore de l’ours, ufff que je commence à être tanné Jamais. C’est impossible de trouver du boeuf ici alors ils ont du bison et de l’ours. C’est pas plus mal, ça fait changement et j’aime toujours essayer des nouveaux trucs. Durant ma petite dégustation d’ours, un américain en gros Chopper s'arrête également pour diner. Toute une pièce d’homme. Gros motard typique, un bol à chien comme casque qui se plein qu’au Yukon il est ennuyé par la loi qui l’oblige à mettre son casque... Humm Étrange que je n’ai jamais senti le désir de rouler sans casque en Alaska et qu’il se plein d’avoir à en porte un ici... Il semble qu’on a pas le même point de vue là-dessus... La journée se poursuit avec une température à rendre jaloux les habitants du sud. Beau soleil et magnifique vue. La route longe plein de lacs, de montagnes, de ruisseaux. Marsh Lake, Squenga Lake, Little Teslin Lake, Teslin River, Teslin Lake et enfin la ville de Teslin. Juste avant d’arriver au gros pont d’acier, il y a un beau camping à aire ouverte longeant la rivière Nisutlin. Je décide de m’arrêter ici pour la nuit. En soirée, le coin du camping où les tentes s’installent qui était désert à mon arrivée, se remplit avec plus d’une dizaine de voisin. Je contemple le coucher de soleil en allant me mettre au repos également. À suivre......demain.
  19. Jour 49 - Meeting with Long Way round - 555KM Ça n’est pas la journée qui tombe à l’eau, juste l’idée de faire le Top of the world highway. Départ de Tok en direction de Chicken. Qui a eu l’idée de baptiser une ville Poulet... La route entre Tok et Chicked, c’est le Taylor Highway. La route débute à quelques minutes de Tok à Tetlin Junction et va jusqu’à Dawson City au Yukon pour ensuite changer de mon pour Klondike Highway. Les 125km de Tetlin Junction à Chicken se font sur une route asphaltée d’une haute qualité. C’est inusité de trouver une si belle route sur une autoroute qui est fermée l’hiver et si peu achalandée. Sur le Taylor Highway en direction de Chicken, je n’ai rencontré personne. Rien du tout. Pas une maison, pas une poubelle, pas de véhicule. Il y avait un panneau d’affichage de construction au début de la route, mais je n’ai pas remarqué ce qu’il annonçait. J’aurais peut-être dû le lire Le paysage sur le Taylor Highway ressemble à n’importe quelle route du nord. Tundra et végétation farfelue avec des couleurs attrayantes pour les bêtes. C’est par l’entremise des animaux que les plantes et la végétation prolifèrent. En mangeant les plantes, les animaux transporte les graines en les déposants... et bien, en faisant un numéro 2 Belle petite route, belle température, beau paysage. C’est une autre magnifique journée privilégier pour être motocycliste et être en contact avec la nature dans son plus bel appareil. Le bitume arrête avant Chicken. Je crois que les gars de pavages ont eu peur en arrivant à la ville et ont fait demi tout. Sérieusement, le revêtement passe au sable 300 mètres avant d’arriver dans la ville. Et quelle ville?! Deux citernes d’essence, quelques campeurs, un magasin général, un bureau de poste et un snack-bar. Aucune maison et pourtant, il y a plus d’une centaine de cases postales au bureau de poste. J’apprendrai en discutant avec le couple très jovial qui tient le magasin et le snak que ces cases postales sont utilisés par les explorateurs miniers et forestiers la région. La région est principalement intéressante si vous êtes un explorateur solitaire d’or. Il semble qu’il y a plus d’une centaine de permis actif d’exploration individuelle dans la région. Si vous voulez une petite job on the side de votre allocation d’assistance sociale, Chicken est une ville pour vous. Certains ici font plus de 75 mille dollars en 5-6 mois d’exploration. Passé ces mois, la température est trop difficile pour les installations rudimentaires et les travailleurs de la région. Le Taylor Highway est fermé en hivers également. Ça n’aide pas à l'approvisionnement. Les équipements transportés jusque dans la région à fort prix se retrouvent à être abandonné par les travailleurs autonomes une fois que la vie utile de cet équipement est complétée. Dans le village, ils en font des décorations et je trouve que c’est approprié puisque ça représente la culture de la région. Outils de transport de minerai, outils de forage ou d’extraction servent de démarcation au stationnement, de table à manger, de décoration. Et une bonne blague pour finir la visite à la ville. I didn’t get laid in Chicken et je ne crois pas que ça puisse être le cas de beaucoup de gens. Sauf peut-être ceux qui sont ici en campers Départ pour Dawson après avoir gouté aux saveurs de la région au Snak bar. Et voici la petite surprise de la journée. La route entre Chicken et Dawson est fermé. Ils ont eu beaucoup de pluie ces dernières semaines et la route et longe une petite rivière ne fait plus qu’un maintenant. À beaucoup d’endroit, il n’y a même plus de route, ça n’est que la rivière. L’employé de la voirie qui dormait dans son camion est posté à Chicken depuis déjà 3 semaines pour s’assurer que personne ne passe. Bon et bien en discutant avec lui, je m’assure que la route est vraiment impraticable. Il y a quand même une différence entre impraticable en voiture ou en RV et impraticable en moto... Il a su être persuasif en m’indiquant que les quad qui sont passé il y a deux jours sont revenu escorté par la police qui les attendait plus loin... Alors let’s go, on fait demi tour. Sur la même route que ce matin, j’ai croisé un camper. Je suis à croire que cette route est vraiment inutile à la quantité de personne qui l’emprunte... Mais j’avais tord. Il y a bien une raison pourquoi il y avait ci peu de visiteur.... J’aurais du lire le panneau d’affichage au début de la journée. En le recroisant, je lis que la route est fermé juste après Chicken.... Ahhhh Bravo François. Ça t’apprendras! J’ai vu Chicken au moins. J’aurais bien aimé faire le Top of the world Highway et voir Dawson, mais je vais me raisonner et reprendre la route que j’ai vu pour venir en Alaska. Ça n’est pas peu dire, l’Alaska Highway est magnifique et les paysages incroyable. C’est le temps de dire au revoir à l’Alaska en passant le poste frontalier Canadien. Lorsque le douanier m’a demander si je ramenais autre chose que quelques cadeaux d’une valeur inférieur à 100$ canadien, j’ai répondu avec beaucoup d’émotions que ce que je ramenais dans ma tête comme expérience et comme souvenir, c’est inestimable. Il m’a regardé avec un grand sourire et m’a souhaiter un bon retour à la maison. De la frontière, jusqu’au camping gratuit à Burwash Landing, j’ai eu le temps de décanter ces émotions et de prendre le temps d'apprécier l’ampleur du chapitre que je complète aujourd’hui. Un mois où mes sens, mon imagination, mes valeurs et mon âmes en ont eu plein la gueule comme on dit. La journée se termine en fin d’après-midi au camping avec d’autre voyageurs que j’ai rencontré à la frontière. Un allemand, deux américains père et fils. Une autre journée inoubliable qui se termine. À suivre......demain.
  20. Jour 48 - Tok Tok - 330KM Petit matin tranquille et nuageux. Je quitte Fairbanks relativement tard comparativement aux dernières journées. Avant de sortir de la ville, je fais un petit tour pour m'imprégner de la place que j’ai bien aimée. C’est quand même la place où je suis resté le plus longtemps de tout mon voyage... Ça n’est pas rien de dire ça et j’ai bien aimé. Le plan de la journée est de rouler et de voir où le vent m’amènera. Une trentaine de minutes suivant ma sortie de la ville, je suis rendu au pôle Nord. Comme si je n’avais pas eu assez de DeadHorse, je fais un arrêt au “North Pole”. North Pole est le nom d’une petite ville sur bord l’autoroute 2, le Richardson Highway. C’est tellement drôle ce que les habitants font pour participer aux thèmes forcés de Noël.... La plupart des poteaux sont peinturés ou recouverts de papier aux motifs de canne de bonbons. Les amoncèlements de fausse neige et les innombrables items kétaines plus drôles les uns que les autres. Ici au pôle Nord, la compétition entre voisins ne se résume pas à qui aura la plus grosse tondeuse, voiture ou abri Tempo. La compétition au goût douteux s’exprime par l’expression du thème nordique et c’est franchement bien plus drôle qu’à la maison. J’aurais bien aimé vous montrer une belle image que j’aurais prise du North Pole Middle school...mais il semble qu’il y a eu une bulle qui est passée dans mon cerveau à ce moment-là. Je ne crois que j’ai pris de photo... Le mieux que j’ai pour vous c’est une image de Google Street View Le reste de la route se passe bien quoique je suis très fatigué aujourd’hui et avec la couverture nuageuse de la journée, c’est une météo endormante. Alors, ne poussons pas la note, arrivée en milieu d’après-midi à Tok, je retrouve un camping très intéressant que j’avais identifié lors de mon arrivé en Alaska il y a un peu plus de trois de semaine. Je prends le temps de faire le tour de Tok, tour très rapide, pour trouver à manger et je trouve de délicieux morceaux de poisson et d’ours pour souper. Hi hi hi pas trop mal avec une bonne grosse Alaska Ambert bien froide. Le camping met à disposition des hibachis à la disposition des campeurs. Excellent pour faire cuire lentement ces viandes délicieuses avec petits haricots en accompagnement. La journée se termine au Tok RV Village qui recouvre le sol des terrains pour tente de camping avec des copeaux de bois. C’est les rebuts de l’entreprise de fabrication de petite cabine.. pas mal. On se croirait dans une cage à hamster. À suivre......demain
  21. Ouais, le cheval devait bien être sourd.... j'ai fait le correctif. hi hi hi
  22. Jour 47 - Repos Il est temps de prendre une journée calme pour me reposer avant de reprendre la route. Je suis un peu nostalgique aujourd'hui puisqu’hier, j'ai complété la journée charnière du voyage. Un des moments importants dans le déroulement de ce voyage était la visite à DeathHorse. Ça n'était pas le moment le plus important, mais c’était une journée que je chérissais beaucoup et je suis un petit peu nostalgique qu'il soit derrière moi. À partir d'aujourd'hui, il ne reste plus qu'à retourner à la maison... C'est très simpliste et pas très optimiste je le sais bien, mais c'est comme ça aujourd'hui. Je sais très bien que les trois prochaines semaines seront remplies d'aussi belle chose que les dernières, mais psychologiquement, le but du voyage est atteint. Je travaillerai aujourd'hui sur cet état d'esprit pour qu'il change et que ça redevienne positif pour profiter de tout ce qui est à venir. Ce matin, réveil brutal. Le gars de l'entretien du camping nous réveille bruyamment avec la tondeuse. Il est 11h du matin et nous sommes debout. La nuit a été courte, je vous le dis. Puisque nous n'avons pas le droit d'être ici et que nous n'avons rien payé, les Albertains décampent à toute vitesse. On se salue et en quelques minutes, ils sont sur leurs motos pour retourner en Alberta en deux jours. Je plie campement tranquillement et je vais régler mon dû au bureau du camping. J'ai tout de même campé ici et j'aimerais aussi un terrain pour ce soir. Les jeunes demoiselles au bureau sont très gentilles et reconnaissantes de mon honnêteté. Ça m'a fait une fleur de voir que c'est encore une valeur que les gens apprécient. Objectif numéro un aujourd'hui, nettoyage. Tout est sale et plein de chlorure de calcium. C'est le produit qu'ils étendent sur les routes de terres pour empêcher la route de partir au vent. Très bien, mais c'est collant et tout en est recouvert. Alors douche, visite au Walmart pour acheter une brosse et du détergent et quelques litres d'huile de coude pour nettoyer mes vêtements de moto avant de tout mettre à la machine à laver. Ça n'a pas trop mal sorti, mais encore aujourd'hui, un an et demi plus tard, il y a encore des souvenirs de la route sur mes vêtements. Une visite au garage où j'ai rencontré les Albertains d'impose. J'ai besoin de faire remplacer mon pneu arrière, car il ne se rendra pas en un morceau jusque chez AlbertaHP2. Vous vous souvenez à Prince-Rupert, lorsque j'ai changé mes pneus de route pour ceux avec crampons, j'ai remballé mes Tourances et je les ai postés. Et bien c'est chez un généreux Ridaventureux de l'Alberta, Philippe de son vrai nom, que j'ai posté ce matériel. Je n'avais pas l'intention de trainer un mois des pneus en plus. Et au prix que ça a couté chez Poste Canada, je serais fou de m'en être passé. Donc au garage, il y a un support de pneu usagé que d'autres voyageurs ont laissé ici. Je trouve un Tourance usé à 50%. Ça sera parfait. Je fais changer le pneu arrière et espère que tout ça résiste jusque chez Philippe. Le garagiste oblige un nettoyage de la moto avant de travailler dessus. Je suis bien d'accord, ça ne sera pas de trop. La journée achève et je suis de retour au campement avec mes besognes terminées. Est-ce que je vous ai déjà raconté comment je trouve que la vie vous aime quand vous lui faites confiance ? Ce soir en est encore une belle preuve. Voici l'anecdote pour finir la journée. Je suis de retour avec mon lavage à étendre au campement. J'étends mes vêtements un peu gênés juste à côté de ma tente. Je suis gêné parce que les deux terrains avoisinants ont trouvé preneur et que je suis à étendre mes sous-vêtements. Deux petits campeurs de style Econoline se sont installés et leurs occupants respectifs, se connaissant visiblement, s'installent pour préparer à souper. Lorsqu'ils échangent quelques mots, mon attention est attirée par leurs propos. Ils parlent un français qui ne peut qu'être québécois. Les deux dames sont installées à la table avec livre et cartes pour planifier leurs quelques prochains jours en Alaska. Je ne peux m'empêcher d’ajouter à leurs conversations et de me joindre à eux suivant une invitation très chaleureuse. Nous échangeons un peu avant que leurs maries respectif revienne et se joignent à nous. Ces deux couples m'ont gentiment invité à partager le repas avec eux. Gentillesse.... normalement absente si nous nous étions rencontrés au Québec. Nous échangeons autour d'une bonne bouffe et d'une bonne bouteille de vin, ou deux, ou trois. Ils sont naturellement bien intéressés par ce que j'ai à leurs raconter. J'apprends qu'ils sont deux couples où l'un est professeur et l'autre nouvellement retraité. Ils ont quitté le Québec le premier jour des vacances de la construction en direction de l'Alaska à vitesse grand V. Ils me racontent qu'ils sont des amis d'enfance qui ont rêvé toutes leurs vies de venir en Alaska à leurs retraites. Ils réalisent ce rêve aujourd'hui. Je réalise mon rêve aussi. À la seule différence que je n'ai pas attendu d'être retraité pour le réaliser. Je suis très touché et ému ce cette rencontre...... À suivre......demain.
  23. Je suis bien d'accord avec toi et les autres. Ça m'arrive pour me remettre dedans de relire quelques jours, mais je n'ai jamais débuté par le jour 1. Ça me distrait trop. Je lis comme si j'étais celui que ça faisait rêver et je m'imagine plein d'autres choses .... pas très productif, mais ça fait du bien au moral. hihihi. Je suis bien content que ça vous faire rêver également. À suivre.
  24. Jour 46 - Sud! 810km Prudhoe Bay Hotel. Je vous dis que c'est toute une place pour dormir. À 125$ la nuit en occupation double simplement obligatoire, le luxe n'y est pas. Je crois bien que c'est la nuit la plus dispendieuse du voyage. Les installations sont très primaires, mais efficaces. Le complexe, relativement petit, est fait d'un seul étage assemblé à partir de roulotte de construction, des remorques ATCO. Exactement comme le Coldfoot Inn duquel je m'étais un peu moqué hier lors de notre passage au village du même nom. À midi, nous sommes à la cafétéria pour prendre le petit déjeuner. Tout ce qui est à Deathhorse est un inclus. Pas exactement les hôtels de Cuba, mais la nourriture et les services sont inclus dans l'hébergement. Puisque la ville est possédée par la compagnie qui exploite le pétrole, aucun besoin pour cette compagnie de charger les travailleurs pour les rembourser une fois de retour à la maison. Ça simplifie beaucoup l'approvisionnement et la consommation. Tout ce qui est ici est "gratuit". Pour les touristes comme nous, lorsque vous dormez ici, vous êtes considéré comme un travailleur alors nous pouvons manger à notre faim et plus encore. Souper copieux et délicieux et en quantité hier soir, déjeuner tout autant festif ce matin. Puisque tout est "inclus" nous faisons des provisions "raisonnable" pour la route jusqu'à Faibanks. Sandwich, plats à emporter, jus, café, légumes, céréales; nous profitons un peu "trop" de la gratuité pour bien remplir nos valises d'énergie. Nous en aurons bien besoin. En chargeant notre matériel, on a l’occasion de croiser quelques travailleurs qui sont en rotation de quart de travail. On apprend un peu plus comment la vie est ici et à quel point ils trouvent que nous ne sommes pas saints d’esprit d’être venu jusqu’ici pour ne voir que le village. Ça nous a quand même fait grand plaisir d’y venir pour y être. Et tout ce plaisir est sans compter la route pour y arriver. Ça vaut le déplacement. Maintenant, je peux dire que je suis allez jusqu’au nord du nord par la route. C’est quelque chose. Avant de prendre la route, il faut bien aller faire un tour au seul magasin de la place. Le commerce sert de bureau de poste, de magasin général, de place de rassemblement pour les buveurs de café et de club vidéo. Je vous dis que la sélection du club vidéo est exclusivement gardée derrière des portes battantes de saloon.... si vous voyez ce que je veux dire. Et ici on ne boit que du café. Aucun alcool n’est permis dans la ville. J’imagine que la combinaison des longues heures de travail, l’éloignement, la forte concentration de testostérone et l’alcool n’a pas été un bon mélange dans le passé. C’est donc interdit de consommer ici tout autant que d’en posséder. Les gars et moi profitons de notre passage au magasin général pour faire l’achat d’une belle preuve de notre passage ici. Des stickers!!!! bien sûr. Et allez up, quelques photos et on enfourche nos montures. L’heure avance vite et la route sera fermée... Dès notre départ, je comprends bien que ça sera comme hier, plein gaz. Par contre, je ne me sens pas aussi d’attaque qu’hier. Je vais être prudent. Kyle reste avec moi à un rythme plus détendu tandis que les autres sont bien trop excités pour moi. Le temps passe et je suis détendu et à l’aise. Le paysage est encore plus beau qu’hier et la météo est à 100% avec nous. Après quelques moments sur la route, je me rends bien compte que mon réservoir d’essence semble trop bas pour la route qui nous reste à parcourir. Ça m’inquiète et je me demande si je manquerai d’essence avant Coldfoot. Je comprends bien que nous faisons la même distance qu’hier, mais il me semble qu’il y a quelque chose qui cloche. Ne voulant pas être dans le trouble, je m’arrête pour penser à tout ça et remplir le réservoir avec le contenant d’extra que j’ai. Je me dis que ça doit bien être le système d’entrée d’air qui doit être salle et qui fait consommer plus la moto pour le même rendement. Je démonte pour nettoyer le filtre et quelques débris qui se sont logés dans le système d’entrée d’air. Rien de vraiment significatif n’est présent... Bon et bien nous verrons bien ce qui arrivera. Je remonte le tout embraye pour rattraper les autres qui ne se sont pas arrêtés. Ils étaient déjà hors de vue lorsque je me suis arrêté pour vérification plutôt. Cette petite pause me donne l’occasion de voir une horde de Wapitis se déplacer à toute vitesse dans la toundra. Magnifique vue et très beau moment émouvant de voir toutes ces bêtes dans leurs éléments. Soleil magnifique et beauté de la nature nous attendaient pour le reste de la journée. Nous passons le point de fermeture de la route sans problème et arrivons à Coldfoot pour nous reposer et refaire le plein d’énergie. La route m’a semblé bien plus belle qu’hier pourtant, c’est la même. Ça doit être qu’hier, il pleuvait et que j’étais bien plus fatigué rendu à cette section du voyage. Notre passage à Coldfoot est bref et productif. Nous ne prenons pas le temps de manger ici. Aucun besoin de nourriture puisque nos valises sont bien remplies de collations ramassées à Deathhorse. Nous ferons une pause plus tard. Avec le soleil omniprésent et le temps de clarté anormalement long pour moi, je suis tout à l'envers. Je ne sais plus quand j'ai faim ni quand je suis fatigué. La dernière quart du trajet sur le Dalton Highway se fait à grande vitesse. Nous sommes fatigués et impatients d'arriver pour nous coucher. Nous finirons la route à 4h du matin au camping d'où j'avais plié bagage avant hier matin. À cette heure de la nuit, personne n'est à la guérite et aucune place ne semble disponible. Nous campons sur le gazon juste à côté d'une belle pancarte indiquant qu'il est interdit de camper ici.... et puis quoi encore. À suivre.... Demain
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