nightflyer

Pat, j'aimerais bien inventer des histoires mais je suis pas un gars qu'a beaucoup d'imagination! Désolé! Je crois qu'on sait tous les deux où la prochaine épopée ce déroulera pour nos Africa, j'espère juste de tout coeur que l'on pourra timer ça pour la faire ensemble...

Aller dernier message, on arrive vraiment au bout là, on quitte le Maroc et le groupe se sépare de nouveau. J'en veux une comme ça pour noël ou alors une comme ça Il y a plusieurs choix pour les ports de départ de Tanger et plutôt que de traverser la ville nous allons directement à Tanger Med plutôt qu’à Ceuta. Un très bon choix, il n’y a personne pour ainsi dire. Séance de négociation serrée pour faire jouer la concurrence entre les compagnies de traversier (les bureaux sont côte à côte, il faut aller de l’un a l’autre en donnant le plrix du précédent qui ne manque pas alors de baisser) Pat s’éclate comme un fou, c’est le roi de la négociation. Finalement nous écopons du Maria Dolores, superbe catamaran batant pavillon maltais, filant 52 km/h à travers la Méditerranée. Séance d'accupressure contre le mal de mer Arrivée en Espagne dernier regard sur le Maroc, laisser nous repartir!!!!! Autoroute jusqu’à Seville pour récupérer la remorque et camping avec piscine bien méritée. C’est l’endroit où l’équipe numéro 1 avant que nous nous retrouvions avait passé la nuit plus d’une semaine auparavant. Pat est bien entouré teamwork Le lendemain, toutes les motos sur la remorque je me fais déposer à Madrid où je reprendrai l’avion pour le Kazakhstan. Pat lui quittera le groupe le lendemain pour déposer sa moto en Allemagne, pauvre lui a eu deux jours de pluie et son projet de visiter un peu est, c'est le cas de la dire, tombé à l'eau. Dernier déjeuner en famille Dernier regard sur les véhicules disparaissant dans la circulation madrilene avant de m'engouffrer dans le métro Pour moi, une soirée seul à me balader en ville et c’est vraiment la fin, le surlendemain il faut retourner bosser. En toute sincérité je ne peux que recommander un voyage au Maroc. C’est un pays magnifique, les gens sont sympathiques et, à part pour les grandes villes où on se fait achaler un peu trop pour se faire vendre des trucs pour touristes (et insulter quand on ne veut pas acheter, un gars à Marrakech a traité Didier de «fashion victim», car il ne voulait pas se faire prendre en photo avec un singe, trop drôle!), ils se font un plaisir d’aider si besoin est. La police, qui auparavant voyait les étrangers comme une source de revenu sous forme de bakchich, a reçu depuis quelques années des consignes strictes pour ne pas tourmenter les touristes et nous n’avons pas eu une seule fois à nous arrêter aux barrages assez nombreux établis sur les routes. Nous avons fait une ride un peu extrême au niveau du choix de nos routes, mais nous étions sans bagages, des motos sans véhicules d’assistance devant porter leur kit de camping, de la nourriture et de l’eau, feraient un choix plus facile, mais le pays est assez vaste et offre bien des possibilités. Hélas notre voyage a été trop court car nous n’avons presque rien vu de l’Atlas qui lui aussi possède de nombreuses pistes (plus pour longtemps, l’asphalte mange tout sur passage civilisateur) et mériterait un autre voyage.

Retour pour la fin de ce voyage. J'ai eu la chance d'en reparler de vive voix cette semaine avec Pat. On a eu tellement de chance d'avoir d'aussi belles conditions et pas plus de problèmes, aucun de nous n'est près d'oublier ces presques deux semaines. Pour la journée qui s’annonce lorsque nous nous levons à Marrakech on hésite entre deux possibilités. Soit se rendre le plus près possible de Tanger tant que nous avons du jour, soit diviser la distance en deux et en faire le moitié. Dans un flou habituel on décide à l'unanimité plus une voix qu’on verra bien… et comme on traîne au déjeuner, ça risque de ne pas être une grosse journée. Donc c’est une journée d’autoroute bien plate qui se déroule sans problème mais sans véritable excitation non plus. Finalement on a forcé un peu en fin de journée et avec nos 561 kilomètres nous bouclons la boucle en quelque sorte car nous retrouvons notre camping du bord de mer du premier soir à Asilah. L’humeur de tout le monde est un peu teintée d’une certaine mélancolie, nous avons vécu des journées peu communes dans des véritables décors de cinéma en naturel, des soirées de fous rires et malgré la fatigue et la chaleur, il n’y a eu qu’une seule journée où il y a eu de la tension (assez palpable merci!) dans notre équipe. Là, pas de doute ça sent la fin… mais il nous fait encore nous rendre en Espagne. Pat c'est trouvé une boite de lait pour son bike, HEUREUX! Petite pause, histoire de se gavr de pâté Hénaff Radu, prêt pour la prochaine tempête de neige Économique l'Africa, 120 km/h à 0 rpm!!!! Retour sur la côté Atlantique On retrouve nos amis félins du premier soir