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nightflyer

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  1. On avait éclusé deux Fanta quand le Patrol et l’Africa sont arrivés devant notre terrasse. Autre shuffle des groupes, Didier se joignait à nous pour aller faire le plein de motos pendant que Jo et Muriel attendait le Discovery pour le ravitaillement en nourriture et en liquide (on commençait à être bas en niveau de rosé! ). Nous étions presque au fond des réservoirs et les jeunes qui faisaient le ravitaillement à coup de bouteille de récupération ont un peu perdus le compte des bouteilles de 5 et 1 litres utilisées. Je crois qu’au final nous avons gagnés 4 litres gratuits. Puis nous sommes partis attendre au point de rendez-vous suivant, le bar Le Petit Prince, à la sortie du village et du début des pistes. On a attendu…. Longtemps et on a fini par se dire qu’un autre Fanta nous ferait pas de mal. Quand finalement Le Patrol nous a rejoint c’était pour nous dire qu’il n’avait pas encore vu le Discovery! Ils avaient pensé que peut-être nous nous étions mal compris (si, ça c’était déjà vu!) et que le RDV était au petit prince. Didier décidait de refaire le chemin vers notre campement des dunes pour essayer de trouver nos disparus. Il revient bredouille, pas de signe du Land! Après un peu plus d’attente, nous décidons de partir avec les motos. Jo et Muriel à leur tour partent refaire le chemin du campement en sens inverse, il est possible de passer à 30 mètres de ce qu'on cherche sans le voir caché derière une dune. Des guides qui étaient au bar nous on prévenus, il y a deux pistes qui partent d’ici. Une totalement impraticable, du fech fech tout le long, des dunes immenses, des pistes défoncées. L’autre juste l’enfer, 8 kilomètres de sable mou et de fech-fech, mais théoriquement faisable, après cela s’arrange jusqu’à notre destination de l’autre côté du lac Iriki. Pas de problème, nous avons un road book pour 4 et notre super navigateur en avant, what could possibly go wrong? Avec notre habituelle vélocité matinale on s’élance vers le désert. Je me prends ma première bêche de la journée vraiment connement. Dans un passage de sable mou, pas trop bien réveillé je suis énervé par mon miroir de droite qui est desserré et pivote librement sur son axe. Je lâche la main gauche et essaye de le resserrer. Résultat immédiat et évident, je m’étale dans le sable mou. Pas de bobo, je relève la moto ce qui est toujours un effort important dans le sable et je repars. La piste est vraiment difficile et rapidement devient presque impossible à suivre, elle se termine dans plusieurs cul de sac qui nous font rebrousser chemin, depuis un bon moment nous n’avons plus aucun point de repère du road book non plus. Il faut se rendre à l’évidence nous sommes sur la mauvaise piste, l’infranchissable. Nous avons deux choix en fait, faire demi-tour ou bien couper en direction de l’autre piste. Elle ne peut guère être à plus de 2 ou 3 kilomètres vers le nord de notre position actuelle. On n’a pas vraiment eu le temps d’en parler ben ben, Didier fonce dans les dunes pour couper vers l’autre piste. Déjà, faire de la piste c’est pas du gâteau dans le coin, mais alors là on est en hors-piste. L’effort physique est intense, la chaleur de fin de matinée est écrasante. On force pas mal, chacun essayant de se faire une trace entre les dunes vierges. À un moment ma roue arrière s’enfonce trop profondément et je ne peux sortir du trou que je me suis fait. Pas le choix faut que je débarque, que je couche la moto, que je la tire sur le côté, bouche le trou pour pas qu’elle retombe dedans, la relève et essaye de repartir. Dont acte! Aussitôt fait, ce qui est déjà un effort important j’embraye pas trop fort mais le sable est trop mou, ça enfonce direct. Grrrr! Bon, je recommence en essayant de tirer la moto un peu plus loin, tirer 240 kilos de moto dans le sable par 34 degrés en plein soleil c’est pas facile. Je suis trempé, je sens la sueur qui cascade dans mon dos, le long de mes manches, elle se mêle dans mes gants avec le sable pour faire une bouillasse infâme très désagréable. Mes 3 compagnons ne s’arrêtent pas, je ne peux pas leur en vouloir c’est déjà assez la galère d’avancer, si en plus faut faire demi-tour… Pas de chance aussitôt que j’essaye de repartir l’arrière s’enfonce de nouveau. J’essaye une troisième fois, faut que je réussisse, je ne peux pas rester planté là quand même. J’ai le souffle court comme si je venais de courir un 1000 mètres, la sueur m’aveugle et une fois la moto couchée je n’ai même plus la force de la redresser cette fois-ci. Mais elle coule de l’essence à gros bouillon, alors je puise encore dans mes réserves et la relève. J’essaye de repartir, elle s’enfonce de nouveau dans le sable mou. Alors là, je suis vidé de toute façon, je la laisse là et m’assois par terre, même pas la courage de retirer mon casque, je veux juste reprendre mon souffle, je crois que j’ai déjà bu la moitié de mon Camel Bak. Radu fini par revenir à pied. Avec son aide, on recouche la moto, rebouche le trou et nouvel essai avec lui poussant en même temps et… ça sort, mais je suis vidé de toute énergie et de l’autre côté de la dune, je tombe direct. La prochaine fois je fais le Maroc avec une 125! Radu vient à la rescousse mais je lui dis que c’est inutile que j’essaie de repartir tout de suite, je suis juste trop à plat, faut que je récupère un peu. Pat arrive à pied à ce moment-là et me propose de prendre ma moto, il ne reste que 3 ou 4 dunes et après c’est un oued asséché en roche, je ne devrais pas avoir de problème. J’accepte très volontiers. Effectivement nous nous retrouvons face à un lit de roches, rondes et pas facile, mais j’aime bien mieux ça que le sable. Radu pas trop par contre. Didier a disparu en exploration mais nous tombons sur la piste recherchée au moment même où le Patrol et le Discovery pointent le bout de leur capot. Nous étions à 2 kilomètres du point de départ et nous les motos venions de faire 12 kilomètres et demi! Les retrouvailles ne sont pas des plus joyeuses. Moi, je suis en maudit après Didier ce matin et sa navigation hasardeuse. Christophe est en maudit après tout le monde qui l’a abandonné, ils se sont ensablés en chemin pour M’Hamid et on pelleté plus d’une heure pour en sortir avant que le Patrol ne les retrouve et les dégage de là. Radu, qui est presque aussi épuisé que moi et a perdu sa bouteille d’eau dans les dunes, est en maudit après Christophe qui vient de lui refuser de l’eau car on a perdu trop de temps. À ce moment précis on est au bord de la grosse engueulade, on est fatigués on a chaud et soif, le mélange est pas mal proche de l’explosion. Christophe a soudain réaliser que Radu était très rouge et avait pas l’air bien du tout, que moi j’avais les mains qui tremblaient. Ça l’a calmé, il a sorti une bouteille d’eau glacé du réfrigérateur et une tablette de chocolat. Je me suis assis à l’ombre d’un arbuste. Après dix minutes, je me sentais beaucoup mieux, le chocolat portait un peu sur le cœur mais l’eau glacée était une merveille au palais. On est repartis pas mal mollo. Trop mollo pour moi en tout cas. Ma roue avant plantait tout le temps dans le sable mou. Christophe qui me suivait me dit que malgré qu’il n’y connaisse rien il avait l’impression que je ne donnais pas assez de gaz. Il avait parfaitement raison en fait. Je ne sais pas pourquoi, j’avais récupéré un niveau d’énergie acceptable je pense mais je n’étais pas assez agressif. L’avant-veille j’avais vu la différence que je gardais mon rythme et une vitesse plus élevée. J’étais trop fatigué pour m’en rendre compte tout seul. Je suis donc reparti en attaquant pas mal plus. Je suis sorti finalement pas mal mieux que j’étais rentré dans ce passage infernal. Il était 14 heures on s’est arrêté pour le lunch. Pâté Hennaff et sardines. Christophe a soulevé un bon point. Il était totalement impossible que nous soyons à Tata ce soir. Pas grave répond Didier, nous y serons demain, ce soir bivouac à Foum Zguid. Mais il y a un problème avec ce plan. Nous partons dans une direction qui n’offre aucune route de sortie vers le nord. Il est inimaginable que nous continuions dans cette direction si nous voulons prendre le ferry jeudi comme prévu. Ce qui n’est pas une option changeable, nous sommes plusieurs à avoir un dead line pour le travail. Non seulement c’est infaisable mais en plus nous rajoutons deux jours au voyage. Quand on y pense c’est un peu logique étant donné que nous avons perdus les deux premiers jours en errances diverses et variées. Mais au bout de cette piste, il y a le lac Iriki, c’est comme le lac salé en Utah, une étendue vaste où on va rouler à 160, sans risque, Didier y tient. Sauf qu’il faut se rendre à l’évidence, c’est effectivement infaisable dans le temps que nous avons. Alors on fait quoi? Une seule solution réaliste, refaire les 8 km que l’on vient de se taper à l’envers. Remonter la piste depuis M’Hamid pour prendre la route asphaltée vers Ouarzazate, et s’en approcher les plus possible. On a eu beau y penser c’était effectivement la seule solution qui avait du sens. Nous ne verrions pas Tagmoute. L’idée même de retraverser la piste que nous venions de faire ne m’enchantait guère et rebutait Radu. Mais il semble que nous n’ayons pas le choix. Ça n’a pas trop mal été finalement. Radu c’est quand même pris quelques chutes et moi une mais on en est sorti. Ils ont bien rigolés les guides en nous voyant revenir au Petit Prince pour une autre tournée de Fanta : «On vous l’avait dit que c’était pas faisable ces pistes» «Ha! ben non, c’est pas le problème on l’a même fait deux fois!!!» Ce Fanta là, je sais pas pourquoi il avait meilleur goût que les autres! 294 kilomètres plus tard nous entrions dans Ouarzazate à la recherche d’un camping en pleine nuit après que Christophe n’est pas retrouvé la route d’un endroit de bivouac sauvage après d’un lac qu’il avait utilisé quelques années plus tôt.
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    De cet album: Maroc 2012

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  16. C'est vrai qu'au niveau désorganisation on a mit la barre assez haute, mais on est pas du genre a reculer devant le challenge!!! Je ne suis pas non plus un expert photo et j'essaye d'apprendre par «trial and error». J'en prends 10 avec différentes combinaisons de vitesse/ouverture/ISO pour en sortir une visible, mais pour répondre à ta question : le feu de camp diffuse peu de lumière de manière instantanée donc ne surexpose pas toute la photo (je n'ai pas pu prendre de photo avec des détails sombres avec le feu de travail halogène du Disco allumé par exemple) mais comme c'est quand même de la lumière assez vive pour un environnement sombre il faut bien sûr un compromis, tu remarque qu'avec le feu de camp par exemple les couleurs vive (orange, bleu) ne ressortent pas autant et que bien moins d'étoiles sont visibles dans le ciel, la durée d'ouverture étant moindre .
  17. Le lendemain matin était le prélude d’une journée de près de 300 kilomètres, pourtant il nous a été difficile de partir, chaque minute de passée le soleil de plus en plus haut donnait une ombre et une couleur différente au sable, c’était un spectacle incroyable. Mais quand nous sommes partis on ne se doutait pas que ce jour serait le plus désorganisé, le plus rempli de changement et, au moins pour moi, le plus fatiguant. De minuscules empreintes montraient une activité nocturne débordante... petits serpents, scorpions, insectes avaient laissé leur trace pendant la nuit. Après avoir quitté le campement nous nous sommes divisés en 3 groupes de manière peu habituelle. Pat, Radu et moi en avant. Didier et le Patrol faisant un second groupe et Le Discovery fermait la marche. Nous nous sommes rapidement perdus de vue mais le plan était de se retrouver à M’Hamid pour le ravitaillement en eau, essence et vivre. Après avoir bien joué dans le sable, nous trois sommes arrivés en ville et jetés sur la première terrasse de la rue principale où les autres ne pouvaient pas nous manquer. La chaleur était excessive ce jour-là, le plus chaud depuis le début du voyage et le premier Fanta glacé de la journée est bien passé. Assis là, nous commencions à attendre…
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