Quand j’ai téléphoné pour m’inscrire à l’Orange Crush Aventure, je n’ai pris aucune chance, j’ai payé d’abord et posé les questions ensuite.
Dans ses réponses, Marc Fontaine m’a parlé:
De journées de 10 heures en ligne avec pas de pauses ben ben : Hiiiii!
De « dépassement de soi » : Aïe, aïe, aïe…!
D’entre-aide et de travail d’équipe : Câl…chu matché avec Gros Buck…!!!
Fa que, une journée de pratique autour de Parent s’est imposée, histoire d’aller repérer un peu le terrain et de donner une dimension au concept de ‘’dépassement de soi’’. Date : samedi 7 juillet. Itinéraire : Manawan, Parent, Barrage Gouin, Weymontachie, Manawan.
Invitation faite à mes deux partners pour l’événement : pas le temps-trop loin! Ok d’abord on travaillera l’esprit d’équipe une autre fois… Heureusement mon ami Mahikan, inscrit lui aussi au rally, était partant.
Les deux grosses oranges sont prêtes et attendent sagement dans le garage.
Samedi matin, il fait beau en ta.
C’est un départ!
Suivre Mahikan dans son terrain de jeu, c’est déjà pas évident. Pis en essayant de prendre des photos en plus, ça devient vite, disons, un peu risqué.
Donc, pud’photo jusqu’à une première pause au dépanneur LU-NIC.
Après quelques kilomètres sur le grand chemin, on emprunte un beau petit chemin bien sympathique en direction de Parent.
Après avoir longé la rivière Bazin sur plusieurs kilomètres (paysages particulièrement beaux) on arrive au fameux traversier.
Jusqu’à présent : pas trop de "dépassement de soi". Juste du fun dans le genre intense. Pause gaz à Parent.
Direction barrage Gouin sur un beau gros chemin à billes. Ça‘’danse’’ pas mal. Pas d’problème, ça se ''soigne" au gaz. Mahikan est d’accord.
Après 300 km de complétés dans cette journée, non loin du barrage Gouin, le facteur ‘’dépassement de soi’’ va finalement entrer en ligne de compte.
Un corridor de verdure nous dirige vers un 35 kilomètres de chemins envahi la plupart du temps par la végétation et aussi dont les ponceaux ont tous été emportés depuis belle lurette par les coups d’eau. Cette portion de la ride nous prendra environs 4 heures à franchir.
Dans une petite section particulièrement minée, je colle à droite sur ce qui reste du chemin. Soudain, la moto s’arrête net et je passe carrément par-dessus le guidon et roule dans le fossé, à gauche. La cause : le crash bar s’est accroché dans une petite souche. Pas de casse sur la moto, ni sur moi. Les miroirs et le GPS montés sur RamMount m’ont gracieusement cédés le passage.
Ok, tout va bien, on continue. Coudonc, yé où l’chemin?
La sortie, de l’autre côté du ruisseau, vu dans les deux sens.
D’autres franchissements :
Des grands bouts, ça devenait très difficile d’avancer dans les branches...
C’est beau.
Il y avait aussi une succession de petits ponts de fortune qu’on enfile en évitant de se poser des questions.
Non, c'est pas toujours le même pont!
J’adore cette moto!
Arrivé à Weymontachie je décide finalement d’enfiler direct vers la Beauce pour ajouter le facteur endurance. Encore une centaine de km de garnotte jusqu’à La Tuque. Salutations aux Atikamekws.
Temps total de la ride : 19 heures. Distance totale : 821 km. Le lendemain matin, j’avais l’impression d’avoir 110 ans, mais de bonne humeur.
Merci à Mahikan pour la ride!